Amoché, Serge Laforge parvient à se qualifier pour les mondiaux d’Ironman

Par Sylvain Turcotte 3:18 PM - 23 septembre 2019
Temps de lecture :

Amoché, Serge Laforge a réussi à terminer sur le podium au Atlantic City Ironman 70.3. Sa troisième place lui aussre une participation aux Mondiaux 2020, en Nouvelle-Zélande.

L’ancien judoka septilien Serge Laforge carbure aux épreuves d’endurance, particulièrement les Ironman. Sa détermination lui a permis de se qualifier récemment en vue des championnats mondiaux d’Ironman 2020 sur demi-distance.

Serge Laforge ne l’aura pas eu facile pour obtenir sa sélection lors de l’étape du Atlantic City Ironman 70.3 à la mi-septembre. Après 1,9 km à la nage, il se lance pour 90 km de vélo. Même pas rendu au dixième kilomètre, il est victime d’une vilaine chute, l’ambulance était recommandée par plusieurs, mais le Septilien d’origine, qui ne savait pas s’il pouvait se tenir debout, n’avait qu’une idée en tête : continuer. Malgré un dos et des hanches mal en point, il remonte en selle.

Il donne le crédit à ce retour en piste à ses années de judo. « Mon accident a été sauvé par mes années de judo, j’ai fait une roulade. Et il y aussi la tête (le mental). Le monde me trouvait maso de poursuivre ».

« J’ai rattrapé le temps perdu », a-t-il ajouté. Il l’aura fait, au bout de toute la distance de nage, de vélo et des 21,1 km de course à pied, il rallie l’arrivée au troisième rang chez les 45-49 ans, catégorie qui regroupait près de 200 hommes sur les quelque 3 000 participants. Il assure ainsi sa place pour les Mondiaux d’Ironman qui se dérouleront à Taupo, en Nouvelle-Zélande, les 28 et 29 novembre 2020.

Canada Man Xtreme Triathlon

Plus tôt cet été, Serge Laforge était du Canada Man Xtreme Triathlon, la compétition la plus difficile au pays, qui avait lieu à Lac-Mégantic. Après la partie natation entamée à 4 h du matin pour 3,8 km, les participants ont roulé 190 km sur un parcours au dénivelé de 2 500 m. Il s’en est suivi 42 km de course, dans la bouette, dans l’eau, dans la forêt et les champs, le tout au gré des 1 500 m de dénivelé.

Il a terminé l’épreuve qui sert de sélection pour le mythique Norseman en Norvège au 13e rang du classement général (2e chez les 45-49 ans). Il n’a pu obtenir sa qualification.

Qualifié pour les  mondiaux d’Ironman sur demi-distance, Laforge aimerait bien ajouter à sa « bucket list » une qualification pour le rendez-vous mondial, sur distance complète, un rendez-vous qui se passe chaque année à Kona (Hawaï). L’an dernier, il avait raté sa sélection par un seul rang.

Famille contaminée

L’homme de 46 ans, qui travaille au CHU Sainte-Justine comme technologue en médecine nucléaire, a contaminé la maisonnée depuis qu’il s’adonne au triathlon et ses dérivés (ironman, duathlon,…), et ce depuis neuf ans. Sa femme Josée participe également à des compétitions et son fils Mathis fait partie du sport/études triathlon à son école secondaire.

Serge a commencé par la course à pied, après quoi il s’est dit que le triathlon, « ça pourrait être pas pire ». Il a gagné en distance et en endurance depuis.

La pratique sportive requiert une certaine gestion pour la famille. « Il faut juste coordonner les entraînements, rendre la vie familiale plus simple et garder du temps pour une vie sociale. La télé, on ne la regarde pas souvent », a-t-il mentionné.

Le Septilien d’origine court également pour l’association le Cœur et les jambes. Il devrait être du départ cette fin de semaine pour un ultra-marathon (54 km) à Québec. Il poussera un jeune dans un fauteuil adapté. « Je suis en santé, mes enfants aussi, je redonne ».

Un aperçu des blessures de Serge Laforge lors de sa chute en vélo.

Partager cet article