La Côte-Nord a grand besoin de familles d’accueil

Par Steeve Paradis 4:30 PM - 18 juin 2019
Temps de lecture :

Marlene Gallagher, Mélanie Gagnon et Nancy Bergeron invitent les personnes intéressées à faire une différence significative dans la vie d’un enfant à devenir famille d’accueil.

Plus ça change, plus c’est pareil. Comme elle l’a déjà fait à quelques reprises au fil des ans, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord fait de la promotion pour recruter des familles d’accueil. Cette fois, elle le fait par le biais d’une campagne de promotion sur le thème Remettre de la couleur dans la vie des enfants.

Si le CISSS va de l’avant avec cette campagne, c’est que 97 % des places en familles d’accueil sur la Côte-Nord sont occupées, « d’où la raison de cet appel à tous aujourd’hui », a souligné la cheffe de l’administration des programmes de ressources intermédiaires et de type familial pour la clientèle jeunesse au CISSS, Nancy Bergeron.

Près de 200 enfants sont actuellement hébergés en dehors de leur milieu familial, dont 114 dans les familles d’accueil régulières du CISSS. « La région aurait besoin de 20 nouvelles places en famille d’accueil, principalement à Forestville, Baie-Comeau, Sept-Îles et Havre-Saint-Pierre », a ajouté Mme Bergeron.

Toutes les tranches d’âge sont visées, mais l’objectif est principalement de dénicher des familles pour les ados, les enfants ayant une déficience intellectuelle ou physique ou ceux souffrant d’un trouble du spectre de l’autisme.

Évidemment, ce n’est pas toujours une partie de plaisir, devenir famille d’accueil, « mais c’est toujours enrichissant. C’est devenu un besoin pour moi, c’est essentiel », a confié Mélanie Gagnon, la présidente de la Fédération des familles d’accueil et ressources intermédiaires du Québec qui, au cours des 18 dernières années, a accueilli dans son foyer 70 enfants.

« Le parcours (de ces enfants) est rempli de défis, de difficultés », a fait valoir la directrice de la protection de la jeunesse de la Côte-Nord, Marlene Gallagher. « Les besoins ont toujours été grands, compte tenu du territoire à couvrir, et les besoins de ces enfants ne sont pas de huit heures et demie à quatre heures et demie du lundi au vendredi », enchaîne-t-elle pour illustrer le niveau d’engagement nécessaire.

Pour être famille d’accueil, il y a bien sûr quelques critères à respecter, mais pas nécessairement celui de former une famille nucléaire. En effet, une personne seule peut devenir famille d’accueil.

Parmi les critères, on retrouve être majeur, avoir une chambre sécuritaire, salubre et confortable à offrir à l’enfant, ne pas avoir d’antécédents judiciaires et être prêt à collaborer avec les intervenants et la famille naturelle du jeune.

D’ailleurs, les gens du CISSS et de la protection de la jeunesse assurent qu’ils épauleront les jeunes et leurs familles d’accueil tout au long de la prise en charge. Des formations sont même offertes aux familles d’accueil qui souhaitent approfondir leur démarche.

 

Partager cet article