Le risque de feux de forêt va encore augmenter

Par Nassima Bennaceur 8:00 AM - 23 mai 2019
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Les feux de forêts pourraient être plus nombreux avec les changements climatiques.

Selon Yan Boulanger, chercheur chez Ressources Naturelles Canada (RNC), les températures augmentent encore de 3 degrés à l’échelle globale et de 6 à 8 degrés à l’échelle nationale, ce qui va causer à moyen long terme un risque plus grand de déclenchement des feux de forêts.

Selon une étude sur l’impact des changements climatiques sur les feux de forêts qui sortira bientôt, les conditions climatiques vont être plus sèche, plus particulièrement sur la Côte-Nord, ce qui va augmenter le risque de deux à quatre fois plus grand le déclenchement de feux de forêts au Canada.

En effet, les feux ont été causés d’une part par des températures qui est sont élevés, continuant de grimper et d’autre part à cause de la réduction des précipitations, ce qui va créer des conditions propices à des feux plus fréquents dans le pays.

Depuis les 50 dernières années, plus de 3000 000 hectares ont brûlé dans le pays dû au réchauffement climatique et au climat plus sec.

«Le Canada se réchauffe plus que le reste du globe, plus particulièrement au nord, mais on note que la saison des feux va être plus longue au total d’un mois par rapport à d’habitude», rapporte le Yan Boulanger.

Concernant les prévisions saisonnières, le chercheur souligne que pour cette année, la Côte-Nord à un risque plutôt faible de feux de forêts, mais cela n’enlève pas un évènement qui pourrait en déclencher un.

«On ne peut pas savoir où et quand un feu va arriver, ça va dépendre des allumages, on peut seulement prévoir si la tendance est plus sèche ou plus humide et à partir de là faire potentiellement des prévisions», ajoute le chercheur.

Les régions les plus touchées au Canada sont les endroits où se trouvent les forêts boréales, Chibougamau ainsi que la Baie James. Il faut noter même si des augmentations sont prévues à l’échelle du pays, l’ouest canadien reste la région qui brûle le plus vers l’ouest de l’Ontario, Manitoba, Saskatchewan et l’Alberta.

Impact sur les premières nations et piste de solutions

Le changement climatique a aussi un impact indirect via les feux de forêts. La population qui risque d’être touché en premier est la communauté autochtone.

«Certaines solutions ont commencé à être suggéré et nous avons quelques moyens qui pourraient déjà être tester pour contrer les feux afin d’aider les communautés des premières nations», rapporte-t-il.

Tout d’abord, l’enjeux est de faire prendre conscience à ses communautés le risque de danger en vivant proche de ces milieux-là, en faisant de la sensibilisation. Un programme appelé «fire smart management» existe déjà, il vise à propager l’information le plus possible et trouver des solutions pour réduire les impacts.

D’autres pistes de solutions peuvent être envisagées, à savoir la réduction du combustible, plus précisément un contrôle et une réduction de celui-ci proche des résidences des premières nations.
Une autre suggestion est de réduire la végétation en préparant des coupe-feux autour des lieux de vie de la communauté. Ceci permettrait de limiter les risques.

«Nous pouvons changer le type de combustible comme par exemple les conifères qui sont plus susceptibles de brûler et remplacer par du boulot ou du tremble. Nous pouvons aussi réduire les branches basses», précise le chercheur de Ressources Naturelles Canada.

Ces mesures sont bien évidemment susceptibles d’être faites à moyen long terme, le premier enjeu majeur est de sensibiliser les habitants qui sont exposés à un haut risque de brûlure dans les années à venir.

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