Traversier : le ministre Bonnardel promet une campagne touristique

Par Steeve Paradis 19 février 2019
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Le ministre des Transports, François Bonnardel, et le pdg par intérim de la STQ, Stéphane Lafaut, lors de leur passage à Baie-Comeau lundi.

De passage à Baie-Comeau lundi, le ministre des Transports, François Bonnardel, a promis que le gouvernement lancera une campagne de promotion touristique de 115 000 $ afin de soutenir l’industrie touristique de la Côte-Nord et de la rive sud, mise à mal par les problèmes à répétition de la traverse Matane-Côte-Nord. Rien toutefois sur la cause des nombreux pépins du F.-A.-Gauthier et sur l’identité du bateau de remplacement cet été.

Ce « budget promotionnel extraordinaire pour soutenir l’industrie touristique » sera divisé comme suit : 50 000 $ chacun à la charge de la Société des traversiers du Québec (STQ) et le ministère des Transports, et 15 000 $ en provenance du ministère du Tourisme.

« Cette desserte est nécessairement importante pour les gens de la région », a reconnu d’emblée le ministre, qui s’est dit aussi prêt à étudier d’éventuelles mesures de compensation pour les hôteliers et les restaurateurs privés d’une partie de leur clientèle hivernale, faute de traversier pour transporter les motoneigistes.

« On se doutait bien qu’on aurait ce genre de préoccupation », a lancé le ministre lors de son point de presse à Baie-Comeau. « La STQ se penchera sur ces mesures de compensation. »

Le ministre a aussi assuré qu’il y aura un plan d’action pour assurer la relève de l’Apollo, qui devra entrer en cale sèche le 29 juin alors que le F.-A.-Gauthier ne pourra pas reprendre du service avant la mi-août. D’ailleurs, les tests sur les propulseurs problématiques du navire ne sont toujours pas terminés. Sur la fiabilité à long terme du F.-A.-Gauthier, il n’avait donc rien de neuf à annoncer.

M. Bonnardel ne pouvait dire non plus quel bateau prendra le relais de l’Apollo fin juin, mais il a garanti qu’il y en aura un. Évidemment, même son de cloche du côté du président-directeur général par intérim de la STQ, Stéphane Lafaut, aux côtés du ministre durant le point de presse.

Un bon premier pas

Pour le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, cette rencontre avec les deux hommes a constitué « un bon premier pas », qui devra toutefois être suivi d’autres. « On est contents qu’il réponde à la demande du milieu pour éviter qu’on paie un prix touristique important. On doit réussir à marquer le pas, six mois avant que les touristes soient sur le terrain, et les convaincre que la région sera accessible », a-t-il lancé en rappelant que le bouche à oreille peut faire des dommages importants si les gens croient que la région est difficile d’accès.

Bien sûr, le maire se réjouit aussi de la campagne de promotion de 115 000 $ qui sera lancée, mais il soutient que la région « devra avoir plus que sa juste part » car à son avis, les impacts négatifs ont été plus importants sur la Côte-Nord que de l’autre côté du fleuve.

La présidente de Tourisme Côte-Nord, Josée Girard, convient que la question des compensations est importante pour ses membres, « mais il faut vraiment faire en sorte que notre destination soit toujours choisie, car on ne peut pas s’imaginer à quel point c’est fragile », a-t-elle laissé entendre.

« Les vacances, c’est un peu comme un rêve qu’on vaut concrétiser. Si (les problèmes de traversier) portent atteinte au rêve, les gens vont aller rêver ailleurs », a imagé Mme Girard.

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