Ronald Henry Tooma est jugé non criminellement responsable du double meurtre

Par Mathieu Morasse 5 février 2019
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Ronald Henry Tooma

Ronald Henry Tooma a été déclaré non criminellement responsable du double meurtre de sa femme et de leur fille de 2 ans et demi pour cause de schizophrénie paranoïde.

Les meurtres sont survenus le 23 avril 2018 dans un logement de l’avenue Brochu, à Sept-Îles. À leur arrivée sur les lieux, les policiers et les ambulanciers ont découvert les corps de la mère de famille âgée de 25 ans et d’un des enfants du couple. Toutes deux avaient reçu plusieurs coups de couteau au thorax et à l’abdomen.

Selon le rapport d’expertise psychiatrique produit par la Dre Chantale Bouchard, l’accusé aurait commis les gestes afin de les protéger contre les visions d’horreur qu’il a eues les concernant. Il aurait reçu ces visions du futur par une micropuce installée dans son cou. Elle conclut que Ronald Henry Tooma souffrait de schizophrénie paranoïde au moment des faits et qu’il n’était pas en mesure de juger de ses actions.

«Le ministère public ne s’est pas contenté d’un premier rapport et a demandé une deuxième opinion. Le Dr Sylvain Faucher en arrive aux mêmes conclusions et au même diagnostic que la première psychiatre», révèle la procureure de la Couronne, Me Marisol Guerrero-Clusiau.

Le juge Carl Thibault a rendu son verdict de non responsabilité criminelle sur suggestion commune de la Couronne et de la défense. Les faits étant admis par les parties, le procès a duré moins d’une heure mardi au palais de justice de Sept-Îles. Le magistrat a terminé en souhaitant courage aux proches des victimes et de l’accusé qui étaient sur place.

Ronald Henry-Tooma a assisté à l’audience par visioconférence depuis l’Institut Philippe-Pinel, où il demeurera détenu. Il ne s’est pas adressé à la Cour.

Révision annuelle

Conformément au Code criminel, son cas sera soumis dans les 90 jours à la Commission d’examen des troubles mentaux. Cette dernière révisera ensuite le dossier annuellement afin de déterminer s’il doit être libéré (avec ou sans condition) ou détenu dans un établissement hospitalier et fixerait des mesures à prendre pour assurer la sécurité du public.

«On va vérifier l’état mental de Monsieur et sa dangerosité pour le public, audiences auxquelles nous allons être présents pour faire valoir certains arguments», indique Me Guerrero-Clusiau.

L’avocat de Ronald Henry Tooma, Me Jean-Luc Desmarais, a refusé de répondre aux questions des journalistes.

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