La CSN consulte les employés de soutien du monde scolaire

Par Charlotte Paquet 24 janvier 2019
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Vice-président de la CSN sur la Côte-Nord, Sébastien Lebreux est entouré d’Annie Charland, de la Fédération des employé-es de services publics, et de Lucie Morin, presidente par intérim du Syndicat du personnel de soutien de la Commission scolaire de l’Estuaire.

La Fédération des employé-es de services publics (FEESP) de la CSN s’apprête à consulter les employés de soutien du monde scolaire qu’elle représente sur la Côte-Nord, soit ceux de la Commission scolaire de l’Estuaire et de la Commission scolaire de la Moyenne-Côte-Nord.

Dans le cadre d’une tournée provinciale, la FEESP veut prendre le pouls de ses membres en vue des prochaines négociations pour le renouvellement de leur convention collective, qui viendra à échéance en mars 2020. Une rencontre se tiendra mercredi soir à Baie-Comeau et une autre jeudi soir à Havre-Saint-Pierre.

La fédération représente 450 travailleurs répartis dans deux syndicats sur la Côte-Nord. Il est principalement question de techniciens en éducation spécialisée, d’employés manuels et administratifs et d’éducatrices en service de garde.

«On rencontre nos syndicats. On va chercher les demandes des membres et on fait notre cahier de négociations», explique Annie Charland, présidente du secteur scolaire au sein de la fédération nationale. Au cœur des enjeux des prochaines discussions, il y a la précarité, l’essoufflement, la violence et évidemment les salaires.

Selon la porte-parole, sur la Côte-Nord, cette violence est cependant psychologique alors qu’ailleurs au Québec, la violence physique est souvent une réalité.

Pénurie

Présidente par intérim du syndicat représentant le personnel de soutien de la Commission scolaire de l’Estuaire, Lucie Morin parle d’une importante pénurie de travailleurs qui s’est accentuée au cours de la dernière année. «Il y a une grosse surcharge de travail. Il y a beaucoup de gens qui abandonnent la commission scolaire pour aller dans le privé», indique-t-elle.

Des employés de soutien sont à bout de souffle et c’est notamment le cas des techniciennes en éducation spécialisée (TES). «Les enfants sont de plus en plus turbulents. Ils ont plus besoin d’aide et de suivi», ajoute la présidente par intérim qui craint qu’un jour, la sous-traitance entre dans les écoles.

Vice-président du Conseil central Côte-Nord de la CSN, Sébastien Lebreux insiste sur l’importance des employés de soutien dans le réseau de l’éducation, sans qui les écoles ne pourraient pas fonctionner.

Le porte-parole syndical s’inquiète pour l’avenir des petites écoles, comme celles de Godbout ou de Franquelin. «C’est des employés, mais c’est des jeunes aussi», insiste-t-il en parlant des longs trajets en autobus scolaires qui devraient être effectués au quotidien s’il y avait fermeture d’un établissement.

Un autre sujet d’inquiétude pour Sébastien Lebreux, c’est l’uniformatisation des taxes scolaires décrétée par le nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec. Il craint d’ailleurs que cette décision ait des conséquences négatives sur les budgets des commissions scolaires et, par ricochet, sur le maintien ou la fermeture des petites écoles.

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