25 ans du Masque d’Or : Michel Pelletier se souvient

Par Jean-Christophe Beaulieu 18 janvier 2019
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La Troupe du Masque d’Or fête ses 25 ans en 2019. Son fondateur Michel Pelletier prépare un spectacle retrouvailles pour célébrer ce quart de siècle.

De Cendrillon à Cats, en passant par Scrooge, Miss Saïgon et Le Roi Lion, la Troupe du Masque d’Or aura adapté toute une ribambelle de comédies musicales depuis les 25 dernières années. Son fondateur Michel Pelletier revient sur les évènements qui ont jeté les bases de la troupe.

En rentrant dans l’entrepôt qui abrite les 25 ans de matériel du Masque d’Or, on ne peut s’empêcher de s’étonner devant les milliers de costumes, d’accessoires, de morceaux de décors et d’affiches.

Michel Pelletier pour sa part ne semble pas surpris de l’ampleur de la collection alors qu’il circule dans les allées, rendues presque impraticables par les multiples boîtes, patères et étagères.

«On a arrêté de compter après 3500 costumes», affirme le fondateur de la troupe. Quelques-uns des éléments de la troupe théâtrale seront d’ailleurs le sujet d’une exposition au Musée régional de la Côte-Nord en 2019.

Un peu d’histoire

C’est en 1992, au sortir d’une représentation de la pièce Les Misérables à Montréal, que Michel Pelletier a eu le «flash».

«Un jour, c’est ce que je vais faire, ai-je dit à ma femme. Des comédies musicales à Sept-Îles».

Il faut dire qu’il avait toujours baigné dans les arts de la scène. À 12 ans seulement, il avait déjà sa propre troupe de théâtre, «dont l’actuel conseiller Denis Miousse faisait partie», mentionne-t-il. Il a également participé à la chorale Chœur en Sol, où il faisait de la mise en scène et travaillait à relier les chansons entre elles par des histoires.

C’est donc son parcours qui a amené la municipalité à le contacter en 1992 pour organiser le spectacle d’ouverture de la Salle Jean-Marc Dion.

«Richard Lemay, directeur des Loisirs à l’époque, m’a interpellé pour me donner le mandat de la conception et de la mise en scène de ce qui allait être un spectacle d’envergure. Je n’ai pas eu à y réfléchir bien longtemps et j’acceptais quelques jours plus tard».

À grand déploiement

Tous les organismes culturels du territoire avaient participé au spectacle en question. Tam ti delam, l’école de ballet, les harmonies, etc.

«Il y avait un orchestre symphonique complet sur scène, c’était merveilleux. C’est 434 personnes qui ont participé. Tellement de monde, qu’il y en avait des acteurs en attente au Centre socio-récréatif et au Musée, attendant leur tour de monter pour leur numéro», se rappelle l’homme.

En deuxième partie, la Ville avait demandé à Michel Pelletier de faire un spectacle rassembleur qui s’articulerait autour de la mer. Devant le manque de temps pour créer un spectacle et de la musique, M. Pelletier avait décidé de produire La Petite Sirène. L’évènement eut un franc succès et le chemin était désormais bien pavé pour l’avènement de la Troupe du Masque d’Or.

Passer le flambeau

25 ans et près de 50 productions plus tard, l’engouement n’est plus exactement le même convient M. Pelletier.

«Ça marche toujours, mais on a de la difficulté à recruter des garçons et des hommes. Et je me rends compte que c’est plus la danse hip-hop qui est au goût du jour», laisse-t-il entendre, ne sentant pas pour autant que la Troupe devra s’adapter.

«Je suis conscient que je devrai passer le flambeau un jour. Je travaille fort pour trouver une relève en ce sens. Il faut quelqu’un avec un horaire flexible, un conjoint compréhensif et évidemment la passion. Si tu n’as pas ça, on oublie ça, ça ne peut marcher», souligne Michel Pelletier, qui souhaite voir l’œuvre de sa vie perdurer.


La troupe prépare un spectacle retrouvailles

Pour célébrer le 25e de la Troupe du Masque d’Or, une ambitieuse production se tiendra le 6 juillet prochain. Une invitation a été lancée aux quelque 340 membres qui y ont joué à travers les années. Des anciens tels Philippe Touzel et Yvan Pedneault pourraient même être présents.

Cela fait six mois que les bénévoles et les acteurs de la Troupe du Masque d’Or travaillent à organiser le spectacle «Retrouvailles 2019». D’une durée de près de 140 minutes, la production inclura les meilleures pièces musicales tirées du vaste répertoire des 25 ans de la troupe.

«Il devrait y avoir des extraits de la majorité des spectacles. Ça fait évidemment un répertoire très chargé. Dans une comédie musicale, habituellement, quand tu as fait 15 à 20 chansons, c’est bon. Mais là, on va peut-être bien en apprendre 80», dévoile le fondateur de la troupe, Michel Pelletier.

Il est aussi prévu de synchroniser les performances avec les images d’antan, soit des premières présentations des spectacles en question. Les images seront projetées sur grand écran au-dessus de la scène. Des centaines de boîtes ont dû être fouillées pour trouver photos et vidéos de ces anciennes présentations.

Un spectacle unique

Pour l’ambitieux projet, Michel Pelletier souhaite également que les acteurs originaux viennent reprendre leurs rôles le temps d’une chanson. Il se dit satisfait de la réponse des ex-membres en ce sens.

«Jusqu’à maintenant, plus de 200 se sont montrés intéressés à participer au grand spectacle des retrouvailles. Mais la plupart sont à l’extérieur de Sept-Îles et même de la région. Je pense à Philippe Touzel, qui avait 6 ans lors de sa première performance ou encore à Yvan Pedneault», affirme M. Pelletier, qui en profite déjà pour convier les Septiliens à cette aventure musicale extraordinaire.

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