Apuiat : l’ultime rencontre

Par Jean-Christophe Beaulieu 29 novembre 2018
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La Nation Innue et son partenaire privé, Boralex, rencontreront le premier ministre jeudi après-midi pour remettre les pendules à l’heure. Avec leur chiffre d’un milliard de dollars de retombées pour le Québec, les promoteurs espèrent faire entendre raison au gouvernement.

Dans les derniers mois, François Legault et le PDG d’Hydro-Québec ont tous deux fait part à plusieurs reprises de leur réticence envers le projet éolien Apuiat. Une ultime rencontre aura lieu à Québec jeudi après-midi entre les promoteurs d’Apuiat et le premier ministre. Selon ces derniers, Hydro-Québec ne donnerait qu’une seule version. Le but de la rencontre sera donc de faire connaitre l’autre côté de la médaille dans l’histoire, explique Lauriane Déry, conseillère aux affaires publiques et communications chez Boralex.

«Nos arguments viennent contredire l’histoire des surplus d’Hydro-Québec. En 2024, il n’y en aura plus de surplus et Hydro-Québec devra importer de l’énergie pour être capable de répondre à la demande québécoise», soutient-elle.

Un milliard

Quelques rencontres techniques ont déjà eu lieu entre les promoteurs et l’équipe du ministre des Ressources naturelles Jonatan Julien, dont une au début du mois.

«On a ouvert un bon dialogue avec eux et les rencontres ont été très efficaces et collaboratives. Le but est d’expliquer les retombées réelles du projet, qui sont de l’ordre d’un milliard de dollars pour le Québec. Il y a un bénéfice réel d’Apuiat pour l’ensemble de la province», laisse entendre Mme Déry.

Les retombées estimées par les promoteurs s’échelonnent ainsi :

  • 300 millions (50 % du projet) pour du contenu québécois
  • 250 millions en revenus nets pour les communautés innues (sur 25 ans)
  • 25 millions en redevances garanties pour le territoire de Port-Cartier et Uashat (sur 25 ans)
  • 100 millions en retombées fiscales et parafiscales pour Québec
  • 375 millions en dépenses de fonctionnement

Appui des chambres du commerce

Les retombées économiques importantes estimées doivent être prises en compte dans la décision concernant le projet Apuiat, soutiennent les Chambres de commerce de tout l’Est-du-Québec. Outre les retombées économiques pour leurs régions, elles font valoir l’amélioration de la cohésion entre les communautés.

«Nous tenons à rappeler que toute décision concernant le projet Apuiat ne peut être prise sans tenir compte aussi des retombées économiques qu’il peut générer, notamment pour l’Est-du-Québec. Un projet comme Apuiat peut à la fois être rassembleur et porteur de développement et de croissance pour les communautés habitant le Nitassinan sur la Côte-Nord, celles du Bas-du-Fleuve et de la Gaspésie», soulignent les porte-paroles des Chambres de commerce.

Dans un communiqué émis le mercredi 28 novembre, le regroupement soutient que si la Côte-Nord profite des emplois et des contrats pour la construction et la gestion du projet, la Gaspésie-Bas-Saint-Laurent pourra tirer son épingle du jeu avec la fabrication et le transport des éoliennes.

 

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