Prolongement de la 138 : Ottawa se montre intéressé

Par Mathieu Morasse 28 novembre 2018
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Le gouvernement fédéral s’est montré ouvert à une participation financière pour compléter la route 138 en Basse-Côte-Nord jusqu’à Blanc-Sablon.

Une délégation d’une quinzaine d’élus allochtones et autochtones ainsi que d’acteurs du milieu économique de la région ont rencontré des ministres et des responsables du gouvernement fédéral lundi à Ottawa.

Le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, est satisfait de la réaction positive du fédéral, même si aucune réponse officielle n’a été donnée.

« Dépêchez-vous d’aller voir Québec pour s’assurer qu’ils mettent ça dans leurs priorités. S’ils le font, on va être au rendez-vous », résume-t-il des propos entendus.

« Les réponses ont été très positives. Québec nous disait [avant les élections] d’aller chercher un appui d’Ottawa. C’est ce qu’on a fait. Prochaine étape, on va s’assurer d’avoir une bonne rencontre avec Québec pour s’assurer qu’ils seront au rendez-vous », relate-t-il.

Outil de développement

Ghislain Picard, chef de l’Association des Premières Nations du Québec et du Labrador, soutient que le prolongement de la 138 aiderait les Innus de la région à exploiter leur plein potentiel économique.

La route serait aussi un outil pour aider les villages de la Basse-Côte-Nord à renverser la tendance démographique à la baisse.

La route 138 s’arrête présentement au village de Kegaska, une cinquantaine de kilomètres à l’est de Natashquan.

La délégation nord-côtière comprenait notamment les maires de Baie-Comeau, de Sept-Îles et de Port-Cartier, de même que les préfets des MRC de la Minganie et du Golfe-du-Saint-Laurent.

Ils ont rencontré le ministre des Transports, le ministre de l’Infrastructure et des Collectivités ainsi que représentants du bureau du premier ministre et du ministère des Affaires autochtones et du Nord.

Ils/elles ont dit :

« On a une région qui est exceptionnelle, qui a un potentiel énorme. Si on veut l’habiter et qu’elle se développe, il faut avoir les outils. Et le premier outil, c’est la route 138. » Réjean Porlier, maire de Sept-Îles.

« C’est développer le nord-est canadien qu’on veut. » Luc Noël, préfet de la MRC de la Minganie.

« Le prolongement de la route 138 faciliterait l’approvisionnement de biens essentiels qui actuellement, dépendent du transport aérien et maritime. » Marilène Gill, députée de Manicouagan.

« Pensez-vous sérieusement que des jeunes qui partent aux études vont vouloir replonger dans l’isolement quand ils ont terminé leurs études ? C’est évident que c’est non. » Réjean Porlier.

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