Un «OVNI» sème l’émoi dans la région

Par Jean-Christophe Beaulieu 15 novembre 2018
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Un objet volant non identifié qui s'est avéré être un ballon dirigeable utilisé par l'UQAR pour créer les surfaces topographiques en 3D des plages.

Un camionneur de Sept-Îles est resté bouche bée en revenant du travail vendredi dernier. En plein jour, il aperçoit un objet comme il n’en a jamais vu qui semble flotter de lui-même dans le ciel. La vidéo qu’il en prend aura été vue des dizaines de milliers de fois en quelques jours.

En matinée le 9 novembre, un camionneur qui vient de compléter ses livraisons aperçoit un drôle d’objet dans le ciel, entre Sept-Îles et Havre-Saint-Pierre.

L’objet blanc, qui semble flotter par lui-même, détonne sur le fond bleu sans nuages. Intrigué, François Cormier filme l’objet et envoie la vidéo au MUFON, le groupe de chercheurs qui enquête sur les cas d’observation d’objets volants non identifiés.

«J’étais bouche bée! MUFON m’a dit que c’était un cas lourd et qu’ils avaient rarement vu quelque chose d’aussi clair. Du jamais vu bref. Ils nous ont laissés entendre à ma conjointe et moi que c’était quelque chose d’exceptionnel. Le mot d’ordre était clair : ne montrez ou ne parlez de ça à personne», raconte-t-il.

Il fut bien surpris deux jours plus tard de voir sa vidéo circuler un peu partout sur le web. Après que MUFON Québec ait mis la vidéo dans sa banque de données, les branches françaises et américaines de l’organisation l’ont récupéré pour la faire circuler sur divers sites et réseaux sociaux. La vidéo était vite devenue un cas d’observation de vaisseau extra-terrestre.

OVNI?

M. Cormier et sa conjointe, sceptiques, ont poussé plus loin. C’est finalement un autre enquêteur du MUFON, Éric Tessier, qui a trouvé les réponses tant recherchées par le couple.

«C’est un engin scientifique utilisé par l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). C’est devenu assez clair après quelques recherches», affirme M. Tessier.

Dans le cadre du projet «Résilience côtière», l’UQAR étudie l’évolution des plages, leur érosion et la montée du niveau de l’eau. David Didier, doctorant en géographie, participe de près au projet.

«C’est nous qui étions sur place vendredi dernier. En bref, c’est un ballon dirigeable que l’on utilise pour créer les surfaces topographiques en 3D des plages. Attaché à un VTT, on parcourt les plages à 15 km/h et l’engin prend des photos aux cinq secondes. On utilise des cerfs-volants aussi, mais quand il vente peu, on utilise ce type de ballons dirigeables gonflés à l’hélium», précise le chercheur.

François Cormier se dit fort heureux d’avoir enfin des réponses.

«Ça fait du bien. Maintenant, je souhaite que ça se parle, pour que d’autres ne se fassent pas avoir!».

Au Québec, sur la trentaine de cas reçus par MUFON en 2018, seul un demeure inexpliqué à ce jour.