«La musique, c’est un cadeau pour la vie» – Isabelle Désy

Par Jean-Christophe Beaulieu 15 novembre 2018
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L’enseignante Isabelle Désy, accompagnée de quelques élèves de la concentration musique de l’école Camille-Marcoux.

Le projet pilote de concentration musique de l’école Camille-Marcoux de Sept-Îles est conduit d’une main de maître par Isabelle Désy depuis un an. L’impact est significatif pour les jeunes de l’école la plus défavorisée de la Commission scolaire du Fer. Les efforts de Mme Désy seront d’ailleurs récompensés au Gala des Prix d’Excellence Culture Côte-Nord, à la fin du mois.

Isabelle Désy est enseignante en musique depuis 2008 à l’école Camille-Marcoux. Passionnée et virtuose, elle suit des cours en musique depuis qu’elle a quatre ans.

«Au primaire j’étais dans une école de concentration musique. J’ai fait mon DEC en clarinette puis mon BAC en éducation musicale».

Un an de travail acharné

C’est en octobre 2017 que l’idée de créer un programme de concentration musique est «apparue». Afin de s’inspirer des modèles déjà existants, une dizaine d’établissements offrant une concentration musique au Québec ont été contactés par Mme Désy.

Le 12 décembre 2017, l’école reçoit 25 000$ de la Fondation Evenko. C’est Louis-Jean Cormier et son frère Benoît, violoniste pour l’Orchestre symphonique de Québec, qui viennent remettre le don. C’est ce qui permettra au programme de faire un pas significatif vers sa réalisation.

«À partir de là, je suis allée voir mon directeur pour lui annoncer et lui faire comprendre qu’il me fallait du temps pour enseigner tout ça. J’avais seulement 60 minutes avec les élèves par semaine».

Une façon de s’accrocher

En 2018, certains élèves ont besoin davantage qu’un bon professeur pour les accrocher à l’école.

«Il y a des enfants que l’on accroche seulement en allant chercher leur passion. Apprendre à jouer un instrument en privé, c’est un énorme investissement en temps et en argent pour les parents. Mais dans notre programme, c’est gratuit et ouvert à tous, peu importe les résultats académiques», se réjouit Mme Désy. «Plusieurs élèves en difficultés semblent se libérer quand on leur donne un instrument. Une maman me disait que son garçon sautait sur ses consoles de jeux à chaque matin avant. Maintenant, il sort sa guitare», raconte-t-elle.

Le projet de concentration musique est présentement offert aux élèves de 5e année. Mme Désy espère trouver les fonds nécessaires pour non seulement relancer le programme l’année prochaine, mais aussi élargir le tout aux élèves de 6e année.

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