Nuit des sans-abri: près de 200 personnes démontrent leur solidarité

Par Mathieu Morasse 22 octobre 2018
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Des personnes se réchauffent autour d’un feu dans le froid, le vent et la neige lors de la Nuit des sans-abri en 2018.

Près de 200 personnes se sont regroupées vendredi soir lors de la Nuit des sans-abri en signe de solidarité. Ils ont expérimenté la réalité des itinérants alors qu’ils ont passé quatre heures dans le froid et la neige.

La Nuit des sans-abri est une vigile de solidarité organisée simultanément dans une quarantaine de villes québécoises. Le volet septilien est organisé par Transit Sept-Îles.

Nouveauté cette année, un spectacle extérieur était offert aux participants. Il mettait en vedette le groupe port-cartois En Barque ainsi que quelques artistes locaux.

David Leboeuf, intervenant à Transit Sept-Îles, estime que cela a permis d’attirer près de 200 personnes sur le terrain du musée Shaputuan, comparativement à quelques dizaines lors des précédentes éditions.

Des breuvages chauds et du bouillon de poulet étaient offerts gratuitement aux participants. Des feux ont été allumés pour se réchauffer.

Aucune sollicitation n’était faite auprès des participants. Seule leur présence était demandée, quoique quelques personnes ont donné des vêtements de leur propre initiative.

«C’est la rue qui donne aux citoyens pour les remercier de ce qu’ils ont donné pendant l’année», explique l’intervenant.

L’expérience permet aussi aux gens de prendre conscience de la réalité des itinérants.

«Le but de la soirée, c’est de sensibiliser la population à ce qu’un sans-abri vit. C’est un évènement de solidarité pour tous les sans-abri au Québec», dévoile-t-il.

Même à Sept-Îles

Aucun dénombrement de sans-abri et d’itinérants n’a été fait sur la Côte-Nord.

Chez Transit Sept-Îles, les 12 lits disponibles affichent un taux d’occupation moyen d’un peu plus de 60%, soit un peu plus de sept personnes.

Selon David Leboeuf, il y aurait moins de sans-abri à Sept-Îles qu’à d’autres endroits au Québec. Il dénote toutefois beaucoup d’instabilité résidentielle caractérisée par des gens dormant à divers endroits.

«Du côté de la réserve, j’entends beaucoup parler d’appartements avec six ou sept personnes. Ils se débrouillent comme ils peuvent», rapporte-t-il.

L’intervenant souhaite que la présence de nombreux citoyens à la Nuit des sans-abri envoie un message fort de solidarité envers la pauvreté.

Selon lui, il faut sensibiliser et interpeler le gouvernement pour construire plus de logements sociaux et de logements à faibles coûts. De telles mesures seraient entre autres nécessaires pour les personnes travaillant au salaire minimum.

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