La candidate libérale Laurence Méthot n’a pas pris part aux débats de la CSN et de la radio de Havre-Saint-Pierre la semaine dernière, les qualifiant de «poulaillers».
Line Cloutier (CAQ), Martine Roux (QS) et Lorraine Richard (PQ) ont échangé le 18 septembre à Sept-Îles, avec des membres du Conseil central Côte-Nord de la Confédération des syndicats nationaux (CCCN-CSN). Alexandre Leblanc (PCQ) s’est joint à elles par téléphone jeudi pour le débat à CILE-FM.
En entrevue avec Le Nord-Côtier le lendemain, Laurence Méthot a expliqué qu’elle n’a pu être présente au débat de la CSN parce qu’elle était en Minganie avec le ministre Pierre Arcand.
«J’avais d’autres engagements qui étaient pris depuis plusieurs semaines. Ce n’est pas vrai que je vais commencer à changer mon horaire pour aller me débattre avec des gens qui me font crêper le chignon», s’est-elle justifiée.
Questionnée ensuite à propos du débat à CILE-FM, elle a indiqué qu’elle n’y participerait pas.
«Un autre poulailler. Non, je ne serai pas là», a-t-elle lancé.
«Ce n’est pas vrai que je vais commencer à changer mon horaire pour aller me débattre avec des gens qui me font crêper le chignon», s’est-elle justifiée.
La députée sortante Lorraine Richard a qualifié l’absence de Laurence Méthot au débat de Havre-Saint-Pierre «d’extrêmement regrettable».
«C’est carrément un manque de respect envers toute la population de la Minganie», a-t-elle indiqué sur sa page Facebook.
La candidate libérale prévoyait participer aux face à face de mardi midi sur les ondes de Plaisir 94,1 FM à Sept-Îles.
Abolitions de postes
Line Cloutier a notamment dû défendre l’abolition de 5 000 postes annoncée par la Coalition Avenir Québec lors du débat de la CSN.
«Comment conciliez-vous la position de votre parti avec sa volonté de financer ses baisses d’impôts tout en maintenant les services publics en abolissant 5 000 départs à la retraite?» a questionné un membre du syndicat.
La caquiste a plaidé que le Québec a une «importante dette».
«Je ne crois pas que nous avons les moyens de maintenir le déploiement actuel», a-t-elle soutenu.
La gestionnaire dans le réseau de la santé a dit croire en la possibilité de revoir les structures, les organisations de travail et les mécanismes de travail.
«Pour moi, la santé et l’éducation, ce sont des priorités. Il y a moyen de pouvoir faire autrement dans certains autres ministères», a-t-elle affirmé.
Martine Roux a rétorqué que «l’État a une responsabilité face à ses citoyens». Elle rejette la privatisation et estime que l’État doit conserver une expertise interne dans ses différents ministères, par exemple en environnement et en transports.
«Ça, on l’a drôlement négligé pour la question de la dette», s’est-elle désolée.
Lorraine Richard s’est braquée contre de nouvelles abolitions de postes sur la Côte-Nord et a insisté sur un «engagement ferme» du Parti Québécois.
«Une mesure qu’on va appliquer dès l’entrée au pouvoir, c’est un cran d’arrêt à toute forme de centralisation et à toute fermeture de poste en région», a-t-elle promis.
La CSN compte quelque 5 500 membres sur l’ensemble de la Côte-Nord dans tous les secteurs d’activités, publics comme privés.
Environ 6 500 personnes vivent en Minganie.
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