Des «food trucks» à Sept-Îles? Pas question, répond la Ville

Par Jean-Christophe Beaulieu 29 août 2018
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Thaï Zone

Devant le succès de Thaï Zone mobile à Sept-Îles, Réjean Porlier indique qu’il n’est «pas question de permettre leur arrivée en ville». Le principal intéressé, Luc Fortier, demande à la municipalité de trouver un moyen de lui faire payer sa part de taxes.

Plusieurs se demandent pourquoi la petite roulotte du Thaï Zone s’installe à Uashat lors de ses visites à Sept-Îles. La raison est fort simple, explique le maire Réjean Porlier.

«On n’en veut pas de Thaï Zone mobile dans les limites de la municipalité. Il vient en été dans la meilleure période profiter de la manne et puis il s’en retourne. Il n’a qu’à s’ouvrir un local et il sera le bienvenu», déclare-t-il.

Selon le maire de Sept-Îles, les «food trucks» pourraient un jour être autorisés, mais seulement pour les restaurateurs locaux.

«Nos marchands paient le gros prix annuellement pour avoir pignon sur rue. Ils ont des hauts et des bas dans l’année et arrivent à boucler en fonction des bonnes périodes, dont l’été. Pas question d’ouvrir le tuyau pour les «food trucks» de l’extérieur pendant la grosse saison. On n’est pas à Québec ou Montréal, c’est une mode les «food trucks», on ne voit pas l’intérêt ici», affirme M. Porlier.

Phénomène nouveau

Pour Hubert Dumas, directeur des opérations chez Thaï Zone, cette réaction est compréhensible.

«C’est un phénomène nouveau, qui ébranle un peu les colonnes du temple et bouleverse les conventions, j’en conviens. Depuis que les grands centres ont commencé à travailler le dossier des «food trucks», il y a eu pas mal de contestation chez les restaurateurs permanents. Les plus petites villes, voyant ça venir, ont légiféré pour bloquer leur arrivée.»

M. Dumas croit d’ailleurs que la réaction de la Ville de Sept-Îles est à la hauteur des autres municipalités.

«C’est important de ne pas irriter les commerçants qui font des sacrifices à l’année. On en est conscient, parce que nos franchisés sont majoritairement des restaurants permanents. On est en première ligne pour bien comprendre les inquiétudes et les craintes», assure-t-il.

La solution, selon lui, passerait par une juste tarification pour que ce soit cohérent et justifié pour tout le monde.

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