Le one man band Steve Hill s’amène en tournée

Par Mathieu Morasse 10 août 2018
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Steve Hill

Le one man band Steve Hill en spectacle acoustique dans la région les 11, 12 et 13 août.

Le rocker et bluesman Steve Hill, connu pour chanter tout en jouant de la guitare et de la batterie, foulera le sol de la Côte-Nord pour une série de trois spectacles acoustiques. 

L’homme-orchestre sera au Graffiti de Port-Cartier le 11 août, à la Shed-à-Morue de Havre-Saint-Pierre le 12 août et à L’Échouerie de Natashquan le 13 août, dans le cadre de sa tournée du Roseq.

Il s’est fait connaître principalement pour sa remarquable faculté de chanter en jouant simultanément de la guitare, de la batterie et de l’harmonica. Il est d’ailleurs hors de question pour lui d’ajouter de la musique préenregistrée lorsqu’il est seul sur scène.

Il a atteint le sommet des palmarès canadiens depuis 2012 avec ses albums «Solo Recordings» 1, 2 et 3. Il a d’ailleurs remporté le prix Juno 2015 du meilleur album blues pour Solo Recordings 2.

Ses spectacles sur la Côte-Nord seront acoustiques. La sonorité rock de One man blues rock band sera donc partiellement mise de côté au profit du blues et du folk, avec parfois quelques touches country.

Impossible toutefois de prévoir quelles chansons l’homme-orchestre interprétera. En effet, il puise dans le répertoire de ses chansons selon son humeur du moment et les réactions du public. Il s’amuse aussi à profiter de la tournée acoustique pour faire des reprises de chansons blues qu’il n’a pas souvent l’occasion de jouer.

«C’est surtout l’occasion de faire mes chansons acoustiques», dévoile-t-il.

De très beaux accidents

La tournée de Steve Hill l’amène autant sur de grandes scènes de festivals que dans des petites salles de spectacles. Le musicien a du plaisir à faire ces deux types de spectacles forts différents.

Pour lui, le charme des petites salles réside dans la proximité des spectateurs. Il saisit ces occasions pour s’amuser, improviser dans ses chansons et parfois même de tester de nouvelles pièces.

«Musicalement, souvent j’ai plus de fun dans les petites places. Je me permets d’improviser plus, ce qui donne souvent des très beaux accidents que tu ne t’attendais pas du tout que la chanson [où] elle s’en va là. Tu ne prends pas ces risques-là quand tu joues devant 10 000 personnes», confie-t-il.

Pas fini d’explorer

L’artiste trifluvien a lancé six albums entre 1997 et 2011 avec un band complet. Il a de plus été guitariste pour des artistes comme Éric Lapointe, Zachary Richard, Jean Leloup, Nanette Workman et Les Respectables.

Il a démarré son projet de one man band en 2011-2012 à cause de difficultés financières qui l’empêchaient de payer des musiciens. Il a donc joué seul dans des plus petits spectacles et enregistré son album Solo Recordings, Vol. 1 dans son studio maison.

«Ça m’a permis de trouver mon style, ma voix», souligne-t-il.

La demande s’est dès lors accrue pour son spectacle solo et ne s’est pas tarie depuis. L’économie de coûts associée à son concept lui permet aussi d’aller jouer en Europe pour ouvrir des marchés comme l’Allemagne et l’Angleterre.

Il n’exclut pas de rejouer avec un groupe éventuellement, mais ne s’en fait pas un objectif pour autant.

«Je n’ai pas fini d’explorer ce projet-là. Jamais je n’aurais pensé de faire un one man band. Qu’est-ce que je vais faire dans 10 ans, on ne sait pas», affirme-t-il.

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