Route 389 : Québec affirme répondre aux préoccupations d’ITUM

Par Mathieu Morasse 1 août 2018
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La route 389 qui relie Baie-Comeau à Fermont figure au palmarès des dix pires routes du Québec pour une deuxième année consécutive. .

Le ministère des Transports du Québec (MTMDET) dément les propos du chef Mike McKenzie et affirme avoir inclus plusieurs des préoccupations de Uashat mak Mani-Utenam (ITUM) dans le projet de la route 389, dont une clause d’embauche de main-d’œuvre.

Le chef de bande d’ITUM, Mike McKenzie, a déclaré lundi par communiqué que sa communauté s’estime mise à l’écart des projets sur son territoire ancestral, le Nitassinan, et non reconnue par les gouvernements comme un partenaire de premier plan.

«Le gouvernement du Québec nous avait pourtant promis qu’on participerait de manière active aux travaux sur la route 389», a-t-il dénoncé.

Cette déclaration faisait suite à l’annonce du gouvernement fédéral d’investir 183 M$ dans le Programme d’amélioration de la route 389 entre Baie-Comeau et Fermont. Ce programme lancé par Québec en 2015 prévoit 468 M$ de travaux sur 10 ans. Il vise notamment à donner un meilleur accès aux ressources minérales de la fosse du Labrador, dans le cadre du Plan Nord.

Interpelée à ce sujet, la ministre déléguée aux Transports, Véronyque Tremblay, a démenti les affirmations du chef innu. Par la voix de son attachée de presse, Marie-Eve Dion, elle a indiqué que son ministère implique les communautés autochtones. Le MTMDET inclut entre autres des clauses d’embauches de travailleurs autochtones lors des travaux sur leur territoire selon un pourcentage préalablement convenu avec la communauté.

«La communauté de Uashat a d’ailleurs été impliquée dans le seul contrat impliquant le territoire revendiqué de la communauté à la hauteur de 20% de travailleurs autochtones sur le chantier», affirme la ministre.

Préoccupations écoutées

La ministre Tremblay dément aussi l’affirmation de Mike McKenzie selon laquelle les nombreuses lettres acheminées au cours des dernières années aux divers ministres responsables du dossier des transports au Québec sont toutes demeurées sans réponse.

À sa connaissance, son ministère a répondu à toutes les correspondances adressées par ITUM. Elle ajoute que le projet se fait en partenariat avec les trois communautés autochtones concernées par le Programme d’amélioration de la route 389.

«À cet effet, la communauté de Uashat a eu l’occasion d’échanger à plusieurs reprises avec des représentants du MTMDET au sujet des droits ancestraux liés à la communauté, mais également concernant le projet en général», déclare la ministre.

«Plusieurs des préoccupations de la communauté sont d’ailleurs incluses au projet : réalisation d’études archéologiques, mesures d’atténuation pour la protection des cours d’eau et des habitats fauniques durant les travaux, clause d’embauche de main d’œuvre autochtone dans les contrats, restauration des bancs d’emprunt suite aux travaux, etc.», détaille-t-elle.

 

 

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