Un projet scolaire attire des documentaristes à l’École du Boisé

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L’équipe de tournage interroge deux jeunes garçons de 6e année.

Une équipe de tournage de Montréal a passé la journée à l’École du Boisé jeudi dernier pour documenter le «Chantier garçon». L’initiative développée par les pères des jeunes garçons de l’école ne passe pas inaperçue.  

L’École du Boisé a lancé l’année dernière le Chantier garçon, avec lequel on souhaitait trouver des moyens lutter contre le décrochage scolaire chez les garçons. Un groupe composé de pères d’élèves se rencontraient donc chaque mois pour trouver des idées en ce sens. De là était né le projet Vélo bus, auquel les jeunes de 5e et 6e année participent de A à Z. Inspiré par cette démarche, l’équipe de tournage de Luminance s’est rendu à l’établissement scolaire la semaine dernière pour s’entretenir avec des jeunes, leurs papas et des membres du personnel.

«C’est le Chantier garçon qui nous a amenés à Sept-Îles. On trouve ça inspirant de voir des papas qui travaillent ensemble pour améliorer l’expérience scolaire de leurs petits gars», Frédérique Gaudet, du projet Luminance.

Une série de mini-documentaires

Jusqu’au mois d’octobre, Frédérique Gaudet et son équipe traverseront le Canada pour documenter les initiatives citoyennes les plus inspirantes et ayant un grand impact dans leur communauté. Chaque semaine, ils visiteront une région pour faire un mini-documentaire sur une initiative particulière. Il sera possible de visionner le tout à partir du 6 juillet sur la plate-forme numérique Luminance.

«Luminance, c’est un lieu de rassemblement pour les gens qui ont envie de prendre les choses en main et avoir un impact positif sur leur milieu. On aime dire que c’est un réseau social «social». Comme Facebook, chaque projet aura sa propre page. Les gens auront un profil et pourront discuter avec les gens qui ont lancé le projet. Ils vont pouvoir s’impliquer et même l’appliquer dans leur propre communauté», explique-t-elle.

Une école à part

Il est reconnu que les jeunes garçons, une fois arrivés au secondaire, décrochent plus rapidement et en plus grand nombre que les filles.

«En parlant avec différentes personnes impliquées dans le projet, on comprend que les jeunes garçons ont besoin de bouger, d’activités, ils ont besoin de concret et de projets qui sont réels, pas seulement d’être assis derrière leurs livres. On a justement assisté à une réunion du Chantier garçon. C’était vraiment touchant de voir les pères se rappeler ce qui les motivait, eux, à l’école», raconte Frédérique Gaudet.

La fierté est palpable pour les pères impliqués, estime-t-elle, et le projet prend place dans un contexte particulier, soit dans une école qu’elle qualifie d’incroyable.

«L’École du Boisé est un beau terrain de jeu pour quelque chose comme ça. L’environnement est super et Sylvie la directrice, qui est aussi zoothérapeuthe, est une véritable boule d’énergie.»

Après une journée de tournage, le constat de l’équipe est clair.

«Tout ce qu’on a vu ici peut se faire dans les autres écoles du Québec. J’ai des amis qui enseignent à Montréal et je leur ai parlé de ce qui se fait ici pour leur donner des idées. D’entendre et de voir qu’une telle initiative fonctionne, les gens vont s’en inspirer c’est certain. Nul besoin d’être entrepreneur pour avoir des idées qui ont un impact positif», affirme Frédérique, qui repart maintenant avec son équipe vers la Gaspésie rencontrer le fondateur d’une monnaie locale.

 

 

 

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