Tam Ti Delam présente son spectacle annuel qui lève le voile sur la santé mentale

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Pour sa 37e année d’existence, l’ensemble folklorique Tam Ti Delam dansera et chantera sur le thème de la santé mentale.

Le spectacle annuel de l’ensemble folklorique Tam Ti Delam La boîte de Pandore se déroulera les 19 et 20 mai. Une trentaine d’artistes seront réunis sur scène pour lever le voile sur la santé mentale et briser les préjugés qui y sont souvent accolés.

«Ouvrir la boîte de Pandore dans la mythologie, c’est laisser sortir tous les maux, mais aussi l’espoir». C’est ainsi que Johanne Poirier, directrice artistique de la troupe, introduit le nouveau spectacle de Tam Ti Delam.

«La santé mentale c’est tabou, c’est caché, comme dans une boîte. Mais personne n’est à l’abri de la maladie mentale et ça touche tout le monde à différents niveaux. Il faut en parler», poursuit-elle.

En plus de divertir le public et de faire connaître le folklore québécois, Tam Ti Delam se donne aussi comme mission de conscientiser les gens. Les chorégraphes de la troupe, sous la direction de Mme Poirier, ont donc voulu amener une réflexion à travers la danse et l’interprétation.

Sur scène, La boîte de Pandore prendra vie sous la forme d’un cabinet où une thérapeute reçoit des gens atteints à différents degrés par la maladie mentale.

«Il y aura deux tableaux si on peut dire. De un, avec la thérapeute qui ouvre les dossiers des patients. Mais on verra aussi les différents types de thérapies se dérouler. Le défi est effectivement de présenter le tout sur scène dans un spectacle de danse folklorique. On a essayé d’être touchant, mais aussi d’amener de l’humour», explique Mme Poirier.

Pour une bonne cause

En pré-spectacle, le foyer de la Salle Jean-Marc Dion se transformera en galerie d’art-thérapie. En partenariat avec le département de santé mentale du CISSS Côte-Nord, l’initiative permettra à des gens avec un diagnostic en santé mentale d’exposer leurs œuvres.

Caroline Demontigny, travailleuse sociale en santé mentale, explique les bienfaits des ateliers d’art qu’elle anime. «C’est des gens qui sont pour la plupart isolés, qui n’ont pas beaucoup d’activités. Le but des ateliers est de briser l’isolement, d’amener les gens à se côtoyer», affirme-t-elle. L’impact se répercute aussi en dehors des ateliers expliquet-elle. Elle raconte qu’une personne en particulier avait beaucoup de misère à sortir de chez elle. «Elle arrive maintenant à faire ses commissions, à se promener à travers les gens. D’autres, extrêmement gênées, vont même jusqu’à me saluer quand ils me croisent dans la rue, ce qu’ils n’auraient jamais fait auparavant», assure-t-elle.

Franchir les barrières

Une quinzaine d’œuvres seront ainsi affichées, avec la possibilité de les acheter. «J’ai hâte de voir leur réaction quand ils vont apprendre que leurs œuvres seront en vernissage, ils ne s’y attendent pas du tout! Ils vont tellement être fiers.» Pour elle, le spectacle de Tam Ti Delam et le vernissage sont l’occasion de démontrer qu’il y a de l’espoir. «Ce n’est pas parce qu’on est touché par la maladie mentale que rien de beau ne s’annonce devant nous. Il s’agit de franchir les barrières. Il n’y a pas de limites dans la vie, c’est nous qui nous les imposons. Il faut foncer et regarder de l’avant», souligne Caroline Demontigny.

 

 

 

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