Fin des activités de la Fondation du Lady Era : la Ville s’explique

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Ronald Laualiki du Adrénaline Fight Club de Sept-Îles sera du Gala de boxe organisé par Eye of the Tiger Management samedi à Rimouski. Il est accompagné de son entraîneur Mickael Hecho.

La Ville de Port-Cartier a réagi à la fin des activités de la Fondation du Lady Era. L’organisme laissait entendre qu’il mettait fin aux galas de boxe et à sa fondation pour la Santé. Le tout faisait suite à des «embûches», entre autres avec le Service des loisirs de la municipalité.

Alain Bourassa et Nancy Lachance, le couple derrière les activités de financement du Lady Era et les galas de boxe, expliquaient la semaine dernière ne plus avoir de plaisir à faire du bénévolat. Ils déploraient entre autres le manque de collaboration de la municipalité, en particulier du Service des loisirs et de la culture. Ils citaient un exemple en particulier, qui serait survenu au dernier gala de boxe, le 17 mars dernier.

«En soirée, le directeur des loisirs de Port-Cartier a donné la directive à l’agent de sécurité de barrer les toilettes de la piscine. Cela a eu pour conséquence que les spectateurs ont dû attendre de longues périodes, allant même jusqu’à sortir à l’extérieur du bâtiment pour se soulager», mentionnait l’organisation.

La Ville rectifie les faits

La Ville de Port-Cartier «se désole» de la décision des responsables du Centre d’entraînement Le Lady Era d’abandonner l’organisation des galas de boxe. Elle dit réitérer son appui à l’organisation d’évènements et demeurer ouverte pour discuter avec les personnes vivant des situations problématiques.

«La consigne de fermeture des salles de bains de la piscine (18 autres étant accessibles dans le bâtiment) relève de la gestion interne du Service des loisirs et de la culture. Elle visait à assurer le bon déroulement des autres cours et activités offerts à la population à la piscine le lendemain», indique la municipalité dans son communiqué.

La Ville explique que la consigne était aussi conforme au mot d’ordre ayant été donné par le conseil municipal, soit de réduire «au strict nécessaire» le nombre d’heures supplémentaires pour l’ensemble des services municipaux. Elle n’a pas souhaité émettre de commentaires sur la dissolution de la Fondation pour la Santé Le Lady Era, celle-ci ne relevant d’aucun programme de subvention municipale.

Contributions dans la communauté

Les organismes et organisations ayant bénéficié de la Fondation ont été peu nombreux à vouloir commenter. Un total de 72 564 $ a été récolté en 2017 avec les différentes activités de financement de la Fondation pour la Santé le Lady Era. Là-dessus, 10 000 $ avaient entre autres été remis au CISSS Côte-Nord pour l’aménagement d’une salle de repos « snoezelen» au Centre hospitalier de Port-Cartier.

«C’est une situation malheureuse pour la fondation, mais comme elle n’était pas affiliée au CISSS, on ne fera pas de commentaires», affirme Pascal Paradis, conseiller en communication au CISSS Côte-Nord.

Mélina Plante, directrice de la Maison de la Famille de Port-Cartier, dit respecter le choix d’Alain Bourassa et Nancy Lachance.

«C’est une décision personnelle qu’ils ont prise, on respecte ça. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’on a été très heureux des contributions que les galas de boxe nous apporté au fil des années. Le Lady Era nous remettait un certain montant selon les profits qu’ils retiraient. On injectait ça dans nos différents services», explique-t-elle.

La résidence pour aînés La Villa avait quant à elle reçu 4 000 $ pour l’achat de fauteuils gériatriques. Le président du conseil d’administration (CA) de la résidence étant aussi membre du CA du Lady Era, il dit ne pas être impliqué dans l’obtention du montant pour la résidence.

«Je peux vous dire que ce n’est pas moi qui avait fait la demande pour les fauteuils, je m’étais retiré complètement du processus», tient à mentionner Jacques Lajoie.

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