En cinq questions… Mélodie Bouchard

Par Sylvain Turcotte 4 mars 2018
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Mélodie Bouchard

Mélodie Bouchard

La troisième saison sur les rangs universitaires de Mélodie Bouchard s’est conclue dimanche dernier (24 février) avec une défaite au troisième et décisif duel de la ronde demi-finale face aux Stingers de Concordia. La Septilienne, qui complètera son parcours avec les Gee-Gees de l’Université d’Ottawa l’an prochain, a été nommée sur la première équipe d’étoiles pour la saison 2017-2018 du RSEQ.

Même si ce sera la fin de son hockey universitaire dans un an, vous verrez que Bouchard ne manque pas d’ambitions pour la suite. Voici un portrait de l’athlète-étudiante en sciences sociales (double mineur en travail social et loisirs) qui a inscrit huit buts et obtenu autant de passes en 18 parties du calendrier régulier pour la dernière saison.

Nom : Mélodie Bouchard
Âge : 23 ans
Hockeyeuse depuis : 14 ans

Parle-nous de ton parcours d’athlète?

J’ai commencé à jouer à la ringuette à l’âge de 6 ans et comme j’ai toujours été très proche de mon grand frère (Nylan), j’ai voulu essayer le hockey. J’ai donc débuté dans l’atome B, deuxième année, avec les Alouettes de Sept-Îles féminin, ensuite pee-wee B, première année avec la même équipe féminine. À ma deuxième année pee-wee, j’ai fait l’équipe masculine des Basques de Sept-Îles (BB). J’ai continué dans le double lettre (BB) dans le bantam avec les garçons.

Par la suite, je suis partie jouer dans le midget AA féminin à Baie-Comeau avec le Dynamo Royal. À ma dernière année midget, j’ai fait Équipe Québec et j’ai participé aux Jeux du Canada à Halifax en 2011. L’année suivante, j’ai participé au Championnat canadien au Saguenay Lac-Saint-Jean.

Ensuite, j’ai joué deux saisons pour le Collège Édouard-Montpetit à Longueuil. Cela fait maintenant trois ans que je porte les couleurs de l’équipe féminine de hockey des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa.

J’ai aussi participé au camp d’Équipe Canada des moins de 22 ans à Calgary à deux reprises, et en janvier 2017, j’ai été au Championnat du monde universitaire (Universiades) au Kazakhstan.

Quel type d’athlète es-tu?

Je suis une athlète très exigeante envers moi-même, donc très exigeante pour mes coéquipières aussi. Je suis travaillante et je donne toujours mon 100% dans n’importe quelle situation, que ce soit sur la glace ou hors glace. Je ne fais jamais rien à moitié dans mon sport et je suis une très grande compétitive.

Le plus important, c’est que je suis une athlète qui n’abandonne jamais et qui cherche toujours à s’améliorer. Je suis le type d’athlète qui est la dernière à sortir de la glace après chaque pratique pour améliorer certains aspects de mon jeu.

De qui t’inspires-tu et quelles sont tes ambitions?

Il est évident que Marie-Philip Poulin est une athlète qui m’inspire énormément et, l’ayant côtoyée, je peux vous dire qu’elle n’est pas la meilleure joueuse de hockey féminin au monde pour rien. Elle déborde de détermination et sa volonté de gagner est inspirante et je l’apprécie pour ça.

Par contre, mes parents et mon frère sont ceux qui m’inspirent le plus dans la vie. Avec tous les sacrifices qu’ils ont faits pour moi depuis le tout début de mon parcours, ils m’inspirent chaque jour de ma vie et, sans eux, je ne pourrais pas être là où j’en suis aujourd’hui.

Ma carrière universitaire en est presque à sa fin, mais je ne pense pas accrocher mes patins après avoir reçu mon BACC. Je crois avoir de belles ambitions, des ambitions qui sont réalistes, avoir un contrat avec une équipe de la Ligue canadienne de hockey féminin, ou bien quelque part en Europe. Ensuite, j’aimerais commencer ma carrière professionnelle dans le domaine social pour le gouvernement du Canada.

Quels sont les moments marquants de ta carrière?

Le moment qui selon moi restera toujours dans ma mémoire, c’est lors de la Coupe Dodge à ma deuxième année bantam BB avec les Basques de Sept-Îles. Nous nous sommes rendus au septième tour en tirs de barrage en demi-finale et mon entraîneur voulait m’envoyer dans les quatre premiers joueurs, mais je refusais chaque fois, et, finalement, rendu au septième, il m’a ordonnée d’y aller. J’étais tellement stressée qu’avant de m’exécuter et toucher à la rondelle, j’ai échappé mon bâton de hockey. Tout le monde s’est mis à rire et j’ai finalement marqué pour donner la victoire à mon équipe.

Il y aussi en séries éliminatoires l’an passé avec les Gee-Gees lorsque j’ai marqué le but vainqueur dans le deuxième match de la série, pour provoquer une troisième partie.

Un de mes moments marquants est aussi mon expérience au Kazakhstan. Ce championnat du monde a été de loin la plus belle expérience de ma vie. De représenter le Canada et de faire partie des meilleures pointeuses du tournoi a été un moment fort de ma carrière.

Quel entraîneur ou quelle personne t’a marqué depuis tes débuts dans le sport? Et pourquoi?

Il est difficile de nommer qu’une personne qui m’ait marqué depuis mes débuts. J’en ai plusieurs. D’abord, il y a mon grand frère Nylan, parce qu’il est le mentor le plus important que j’ai eu dans ma vie et il l’est toujours autant aujourd’hui. C’est mon idole et j’ai toujours voulu lui ressembler et lui montrer que moi aussi j’étais bonne dans les sports. C’est grâce à lui que je suis la joueuse compétitive que je suis aujourd’hui.

Ensuite, il y a Réal Arsenault et Éric Duchesne, qui, à ma deuxième année bantam, ont été pour moi des mentors hors pair en me donnant un rôle important au sein de leur équipe masculine et qui ont fait de moi la leader que je suis.

De plus, il y a mon entraineur-chef du moment Yanik Evola, qui est un mentor extraordinaire parce qu’il est un vrai passionné de hockey et qu’il m’enseigne à être une meilleure joueuse de hockey chaque jour depuis trois ans déjà. Grâce à lui, je suis une bien meilleure athlète, mais aussi une bien meilleure personne. Finalement, il y a mon psychologue sportif Sieger Roorda qui m’aide à être l’athlète de haute performance que je suis et qui m’aide chaque semaine à gérer mes émotions en temps de compétition.

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