En cinq questions… Étienne Briand

Par Sylvain Turcotte 13 Décembre 2017
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Étienne Briand

Étienne Briand en action au Grand Chelem de Paris.

Pas de doute qu’il y a du talent chez les Briand. Les enfants de Christian et Hélène évoluent tous les deux à un haut niveau. Si Antoine qu’on vous a présenté il y a quelques semaines excelle en piste au ski de fond, Étienne connaît du succès sur les tatamis de judo. Voici un portrait de ce judoka qui aspire aux Olympiques.

Nom : Étienne Briand
Âge : 24 ans
Judoka depuis : 17 ans

1.Parle-nous de ton parcours d’athlète?

J’ai débuté le judo à Sept-Îles à l’âge de 7ans avec Gilles Deschamps. Je suis resté à l’Académie jusqu’à ce que j’entre en 5e secondaire. J’ai alors déménagé à Montréal afin de rejoindre le centre national, et j’ai intégré l’équipe nationale en 2012.

J’ai aussi participé à la qualification olympique pour Rio (2016), mais je n’ai pas été en mesure de me qualifier. En 2016, j’ai changé de catégorie de poids (des moins 73 kg au moins 81 kg), et j’y ai obtenu mes meilleures performances. J’ai notamment terminé troisième au Grand Chelem de Russie, passant bien près de battre le champion olympique au passage. J’ai atteint la dixième position du classement mondial chez les moins 81 kg.

2. Quel type d’athlète es-tu?

Je pense être une personne avec de bonnes prédispositions physiques pour le sport. J’ai pratiqué plusieurs disciplines étant jeune, comme le soccer, le ski de fond et l’athlétisme, dans lesquels je me débrouillais plutôt bien. Par contre, j’ai toujours préféré me battre, d’où mon choix pour le judo.

Aujourd’hui, ce qui me permet de performer au plus haut niveau vient plutôt de mon éthique de travail, ma persévérance et ma résilience. Je n’ai pas vraiment d’attributs physiques particuliers pour ma catégorie, alors j’utilise davantage la technique, le «timing» et la vitesse pour projeter mes adversaires.

3. De qui t’inspires-tu et quelles sont tes ambitions?

J’ai comme objectif de gagner une médaille dans un championnat du monde et d’aller aux Olympiques. J’ai battu des adversaires qui y sont arrivés et j’ai la conviction d’en être aussi capable.

Au-delà des médailles, je souhaite vivre beaucoup d’autres combats passionnants qui me pousseront à dépasser mes limites ainsi que de réussir plusieurs autres beaux ippons.

Je m’inspire beaucoup de ma famille et il n’y a rien qui me fait plus plaisir que de ressentir leur joie lorsque je gagne une médaille.

4. Quels sont les moments marquants de ta carrière?

J’ai eu plusieurs moments marquants dans ma carrière. Ma victoire au Championnat canadien junior alors que je n’avais que 16 ans, ma première médaille d’or en Coupe de Monde au Maroc, ma première médaille en 81 kg en Russie et, plus récemment, mes podiums en Grand Prix et Grand Chelem en sont quelques-uns.

Il y a aussi tous ces moments à l’extérieur des tapis, comme lorsque j’ai dû conduire cinq heures la nuit à travers la Pologne pour attraper mon vol de retour le lendemain ou bien d’avoir visité les steppes mongoles à cheval. Ce sont des expériences inoubliables.

5. Quels entraîneurs ou personnes t’ont marqué depuis tes débuts dans le sport? Et pourquoi?

C’est certain que Gilles et David (Beaudin) m’ont beaucoup marqué, car ce sont eux qui m’ont inculqué toutes les bases qui font de moi le judoka que je suis aujourd’hui.

Ensuite, beaucoup d’autres personnes ont croisé mon chemin et ont ajouté leur grain de sel dans mon développement. C’est donc difficile pour moi de nommer qu’une seule personne m’ayant davantage marqué, car, au final, je considère être la somme de toutes ces rencontres.

Au niveau purement judo, j’ai eu la chance de combattre en compétition contre le Japonais Shohei Ono, champion olympique à Rio chez les moins 73 kg. Il est reconnu comme l’un des judokas les plus doués de notre génération et, personnellement, il est le plus fort contre qui j’ai combattu. Son aisance technique et sa puissance étaient vraiment à un autre niveau.

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