Le Bureau régional d’information en santé sexuelle de la Côte-Nord lance trois dépliants explicatifs

Par Éditions Nordiques 17 novembre 2017
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La directrice générale du BRISS Côte-Nord, Kathleen Côté (3e à gauche) et sa travailleuse sociale, Marie-Ève Normand (5e à gauche) sont accompagnés de plusieurs membres de son conseil d’administration.

Lors d’un 5 à 7 au restaurant de l’Hôtel Sept-Îles le 15 novembre, l’équipe du Bureau régional d’information en santé sexuelle (BRISS) Côte-Nord a procédé au dévoilement de trois dépliants informatifs distribués dans les établissements du réseau de la santé et des services sociaux et dans différents organismes communautaires.

Ces dépliants informatifs abordent trois thématiques en lien avec la mission du BRISS Côte-Nord qui consiste à sensibiliser et conscientiser la population en matière de santé sexuelle en faisant la promotion, entre autres, d’une saine sexualité. Ayant pour titre «La sexualité chez les aînés – L’amour et le plaisir n’ont pas d’âge», «Éducation à la sexualité – Petit guide à l’attention des parents» et «L’homosexualité – Vivre l’amour à sa façon», ils découlent tous de plusieurs ateliers ou formations suivies par les membres de son équipe.

«On a ici tenté de répondre à des questions qui nous étaient souvent posées lors de nos diverses interventions. On s’est assuré que l’information soit juste et que le dépliant soit distribué convenablement. On est très fier de leur contenu et on remercie Map Design pour le travail de graphisme. Ce sont maintenant de très beaux outils de sensibilisation que nous avons en main», a soutenu la directrice générale de l’organisme, Kathleen Côté.

Un inconfort persistant

Même si la société a beaucoup évolué, il n’en demeure pas moins que certains parents se sentent inconfortables à l’idée d’aborder la sexualité avec leurs enfants. «Ils ne savent pas nécessairement quels mots ils doivent utiliser. Tout est question de dosage. On dit toujours la vérité. On s’adapte à l’âge de l’enfant. Un enfant de cinq ans n’a pas à connaître toute la mécanique, indique l’un des membres de son équipe, Marie-Ève Normand. Il faut que le parent réussisse à devenir pour leur enfant une figure automatique pour en parler.   Il faut en arriver à créer ce lien.”

Une option intéressante si l’on tient compte du fait que les jeunes peuvent aujourd’hui avoir plus facilement accès à des informations sur la sexualité sur le web. Malheureusement, elles ne proviennent pas toujours de sources fiables. «Les enfants n’ont pas toujours le sens critique aussi développé. Il peut être facile pour eux de considérer comme véridique des informations qui soient fausses. Contrairement à la croyance populaire, le fait de parler de sexualité n’est en rien un incitatif. Ce discours n’a plus sa raison d’être», ajoute Mme Normand.

Un autre tabou

Malgré une plus grande ouverture, plusieurs préjugés subsistent encore quant à l’homosexualité. «Les homosexuels s’intègrent plus facilement à la communauté qu’auparavant. Quand la sexualité est assumée, le plus difficile devient pour eux de se faire accepter, enchaîne Mme Côté. C’est en parlant ouvertement d’homosexualité qu’on peut faire tomber ces tabous. Plus les gens sont informés, plus ça contribuent à faire baisser l’inconfort. Ça banalise, en quelque sorte, la situation.»

Pour l’instant, aucune recherche ne semble indiquer que l’homosexualité est moins acceptée dans les milieux  industriels. «On ne peut pas dire qu’il y a pour autant plus de manifestation d’homophobie. Cependant, les propos se font plus crus. L’aisance des gens n’est pas toujours la même. Ce sont plutôt des facteurs individuels que l’on doit prendre en considération», renchérit Marie-Ève Normand.

Cet inconfort se fait aussi sentir en matière de sexualité chez les aînés. «On ne parle jamais de sexualité avec eux. Il semble y avoir un inconfort. Pourtant, elle existe à tout moment durant une  vie. Il est vrai qu’elle peut se manifester différemment. On tend à oublier que plusieurs choses englobent la sexualité. On en a souvent une vision contraignante. Ça demeure un besoin fondamental qui est à la base de la pyramide de Bloom”, affirme Mme Côté.

Un outil d’intervention

Avant même de procéder au dévoilement de ces dépliants informatifs, l’équipe du BRISS Côte-Nord a déjà en main une série d’ateliers qu’elle peut offrir dans différents milieux. Les personnes intéressées à recourir à ses services peuvent la joindre par téléphone au 418 962-6211 ou par courriel à info@lebriss.ca. Il est possible d’en savoir plus sur l’organisme en consultant son site Internet au www.lebriss.ca.

 

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