L’école Flemming veut encourager la réconciliation

Par Éditions Nordiques 1 novembre 2017
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En guise de reconnaissance pour ce partenariat, l’agente en développement communautaire de l’école Flemming Lisa Lavallée a remis un cadre au directeur général du Musée Shaputuan, Lauréat Moreau, et au responsable des loisirs du Centre d’amitié autochtone de Sept-Îles, Gary McFarland.

Conjointement avec le Centre d’amitié autochtone, l’école Flemming a convié ses élèves de la 2e à la 5e année à prendre part à une activité spéciale au Musée Shaputuan, le 27 octobre. L’activité visait à sensibiliser les jeunes aux impacts des pensionnats autochtones qui se font encore sentir aujourd’hui.

Cette action découle directement du mois de la culture tenu à l’automne 2016, où plusieurs activités visant à mettre en lumière les traditions autochtones ont été organisées. L’agente en développement communautaire de l’école Flemming Lisa Lavallée considère important de faire en sorte que les élèves autochtones se sentent tout aussi inclus dans l’école. «On voulait faire connaître aux jeunes la vraie histoire. C’est une approche personnalisée. On souhaite qu’il soit sensible à cette réalité», explique-t-elle.

Cette activité de sensibilisation s’inscrit directement à l’intérieur d’une démarche de réconciliation. «Chaque année, on veut faire un pas supplémentaire. Ce n’est qu’un début, insiste-t-elle. On a pris un engagement pour quatre ans et on espère que d’autres écoles suivront l’exemple. On est très fier de prôner cette ouverture d’esprit.»

Mme Lavallée croit fermement aux bienfaits d’une telle action, dont l’objectif est de lancer un message d’inclusion sociale. «On voulait simplement que les jeunes Innus puissent partager leur expérience et leur culture. On sait que c’est important pour eux de le faire et on veut les soutenir dans cette démarche. Comme école anglophone, on est en quelque sorte aussi minoritaire. On veut créer un sentiment de communauté. On veut que les gens s’y sentent accueillis convenablement. C’est dans cette direction qu’on avance.»

Une préparation constante

Enseignante en deuxième année, Nancy Lévesque est à même de constater les bienfaits de telles actions. «On le fait pour établir un rapport avec les communautés. On ne sent pas de jugements entre les enfants. Cette réunion se fait très naturellement. Une chose est certaine, on ne peut pas nier les impacts des pensionnats autochtones, indique-t-elle. C’est une période très sombre de notre histoire. On ne doit pas reproduire les mêmes erreurs.»

Le constat est partagé par l’équipe du Centre d’amitié autochtone, qui semble réellement apprécier ce partenariat établi avec l’école Flemming. «Tout s’est fait très facilement. On tend vers une marche au cours des prochaines années. La cérémonie du tabac à laquelle les jeunes ont participé avait pour objectif d’adresser un message directement aux créateurs. On espère qu’il sera entendu. On la souhaite vraiment cette réconciliation», lance son responsable des loisirs, Gary McFarland.

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