Des CPE de Sept-Îles en grève aujourd’hui

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CPE Sous le bon toit. Photo archives

Les parents de près de 350 enfants de Sept-Îles devront se trouver une autre gardienne pour la journée puisque les CPE utilisent  leur première journée de grève. En effet, suite à deux journées de négociations jugées «insatisfaisantes» par le comité de négociation, les CPE ont décidé d’utiliser la première de six journées de grève.


Il y a un mois,  les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des différents centres de la petite enfance (CPE) de la région se sont prononcés à 93% en faveur d’une banque de six journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Le premier moment opportun se déroule lundi, alors que les nombreux travailleurs des CPE Sous le bon toit,  Ritourm’ailes et Nid d’hirondelle manifesteront pour faire valoir leur point de vue.
Le comité de mobilisation s’est réuni la semaine dernière pour statuer sur le déroulement de la grève. Du côté de la CSN, on anticipait que les grévistes pourraient manifester devant leurs établissements respectifs en avant midi et se retrouver à l’intersection des rues Laure et Smith sur l’heure du midi.
«Les négociations perdurent, s’étirent et trainent en longueur. Ça fait 30 mois que nous sommes en attente d’un renouvellement de la convention collective. Il me semble que nous avons été assez patients», indique le président du Conseil central Côte-Nord, Guillaume Tremblay.

Négociations

Après deux journées de négociations intensives s’étant terminées le 25 octobre, le comité de négociation a considéré que les avancements n’étaient pas suffisants pour soulever la journée de grève. «Les développements n’ont pas été à la hauteur de ce à quoi on s’attendait. On a donc décidé de garder notre journée de grève le 30 octobre», soutient le conseiller syndical Réjean Bradley.
Réjean Bradley explique qu’il y existe deux niveaux de négociations. Le premier est d’ordre local et sert à négocier les conditions de travail quotidiennes avec les employeurs. Le deuxième est d’ordre national et sert à négocier avec le ministère de la Famille et des ainées concernant toutes les questions relatives aux salaires et aux politiques qui régissent les CPE.
Le conseiller syndical affirme que les négociations locales entamées à Sept-Îles et Fermont ont déjà débouché sur des ententes de principe. Ce serait au niveau des négociations nationales que l’impasse persisterait.

Bon climat

Au CPE, Sous le bon toit, on confirme qu’il y a un bon climat de travail entre le parti patronal et syndical. «On forme une bonne équipe. Ce qu’il reste à négocier, c’est avec le  ministère de la Famille. Au niveau local, tout est déjà négocié. Au quotidien, sur le plancher, tout se passe très bien», dit la directrice générale du CPE Sous le bon toit, Danielle Maloney.
Toute la semaine, les travailleurs ont porté un macaron qui annonçait la venue de la journée de grève au parent. Bien que cela oblige certains parents à se réorganiser, la directrice assure que la plupart se montrent compréhensifs. «Évidemment, quand les parents ont à trouver une solution de rechange, ça les inquiète. Mais on constate que les parents sont informés de l’avancée des négociations et qu’ils comprennent. Nous on s’est assuré d’annoncer la grève en début de semaine pour laisser la chance aux parents de pouvoir s’arranger», assure Danielle Maloney