Une cinquantaine de retraités de la compagnie minière Cliffs ressources naturelles ont fait le voyage jusqu’à Ottawa afin d’appuyer un projet de loi visant à modifier la loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. La motion a été déposée mardi matin par la députée de Manicouagan, Marilène Gill
Le contingent de retraités de la défunte compagnie minière Cliffs s’est présenté sur la colline parlementaire vers 8h00 mardi matin, avec un objectif clair en tête : «faire comprendre aux autres députés que les retraités doivent devenir les premiers créanciers lors d’une faillite au lieu d’être laissés à eux-mêmes», indique le porte-parole du comité des retraités de Cliffs, Gordon St-Gelais.
C’est donc avec ce large appui que la députée de Manicouagan, Marilène Gill, s’est présentée au Foyer de la Chambre des communes du Parlement du Canada pour y déposer le projet de loi et une pétition signée par plusieurs milliers de personnes appuyant la motion.
Le projet de loi
Concrètement, le projet de loi permettrait aux retraités de devenir les premiers créanciers lors de la faillite d’une entreprise. «C’est un projet de loi bien construit, qui donne une chance aux retraités et aux anciens travailleurs de récupérer leur dû, sans pour autant empêcher une relance d’entreprise, lorsqu’il y a encore un espoir. Nous invitons tous les partis politiques à mettre de côté leurs différends pour adopter ensemble ce projet de loi qui vient protéger des gens qui ont travaillé toute leur vie contre la promesse d’une retraite décente, et parfois d’un régime d’assurance à la fin de leurs jours», a fait valoir par voie de communiqué le coordonnateur des Métallos pour la Côte-Nord, Nicolas Lapierre .
L’épicerie, ou les médicaments
En effet, suite à la fermeture de Cliffs Natural Resources, plusieurs retraités ont vu leur régime de retraite être coupé de 25% et leurs avantages sociaux être supprimés. «Certains ont pu retourner au travail. Mais la plupart ont entre 60 et 65 ans. Ils ne pourront donc pas assez travailler pour compenser. Pour certains anciens de Cliffs, il a fallu choisir entre payer l’épicerie ou les médicaments. Cela a fait vivre des drames humains terribles», rappelle Gordon St-Gelais.
Pour les futurs retraités
En déposant ce projet de loi, la députée et les retraités souhaitent que plus personne ne vivre cette situation.
De leur côté, les anciens travailleurs de Cliffs assurent qu’ils ont enclenché des procédures légales, afin de réacquérir une partie de leur fonds de pension. «On se bat pour les futurs retraités. On ne veut pas que personne ne subisse la même chose que nous», indique le porte-parole.
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