Mine Arnaud: «On joue au yo-yo avec la population», selon Réjean Porlier

Par Éditions Nordiques 19 septembre 2017
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Le désistement d’un potentiel investisseur pour le projet Mine Arnaud a fait réagir à Sept-Îles. Le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, déplore le fait qu’Investissement Québec ait créé beaucoup d’attentes pour ce projet au sein de la population, alors que Développement économique Sept-îles ne baisse pas les bras.

«Le plus décevant dans tout ça, c’est qu’on joue au yo-yo avec la population», a réagi le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier. «On a créé beaucoup d’espoirs avec ce projet et d’apprendre cette nouvelle-là, ce n’est pas aidant pour le climat général», ajoute le maire.

Porlier réaffirme qu’il a travaillé ses quatre dernières années à diversifier l’économie de la ville sans attendre après le projet de mine d’apatite. «S’il y a de l’argent (à faire avec Mine Arnaud), il y aura quelqu’un pour frapper à ma porte. Mais depuis quatre ans, il n’y a personne qui a frappé (…) Je suis bien content de ne pas avoir attendu après ça», a mentionné le maire.

Le maire sortant «s’attend» à ce que ce débat ressorte lors de la campagne électorale et en profite pour pincer son adversaire. «M. Tremblay, ça fait quatre ans qu’il ne me parle que de ce projet. Et là, il lance sa campagne en disant qu’il ne parlerait pas que de Mine Arnaud. J’ai bien hâte de voir de quoi il va me parler».

«Il ne faut pas vivre un deuxième FerroQuébec»

Le regroupement Citoyens pour Mine Arnaud presse «le milieu» à s’engager dans le projet et à continuer de collaborer avec Investissement Québec. «Il ne faut pas vivre un deuxième FerroQuébec», mentionne Paul Bouffard, porte-parole du regroupement.

Le président de Développement économique Sept-Îles (DÉSÎ), Marc Brouillette, comprend que des gens puissent faire une comparaison entre Mine Arnaud et FerroQuébec, mais il s’agit selon lui de deux situations différentes. Selon M. Brouillette, Mine Arnaud est un projet «clé en main», alors que FerroQuébec était toujours en attende d’autorisations gouvernementales. Le président de DÉSÎ ne «baisse pas les bras». «C’est le style d’embûche qu’on est habitué de voir dans des dossiers similaires», affirme-t-il.

Rappelons que le partenaire stratégique que Mine Arnaud avait dans sa mire depuis plusieurs mois pour démarrer son projet de mine d’apatite s’est retiré «il y a quelques jours», a annoncé vendredi Investissement Québec.

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