Alexandre Poulin: Un plaisir contagieux à raconter des histoires

Par Éditions Nordiques 14 septembre 2017
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Alexandre Poulin

À titre de journaliste culturel, j’ai souvent parlé d’Alexandre Poulin dans mes chroniques musicales. Un auteur-compositeur dont je suis le parcours depuis fort longtemps et que je considère comme un véritable magicien des mots. C’est pour ce faire que j’ai décidé d’aller à sa rencontre lors de son plus récent passage sur la Côte-Nord.

Revenant d’un été où il en a profité pour refaire le plein d’énergie, Alexandre Poulin semble visiblement heureux de reprendre la route afin de remonter sur scène pour présenter aux gens ses chansons. «Comme j’étais en salle tout l’automne, je n’ai pas fait de festival cet été. Je finis toujours mes tournées par les festivals. Je suis un gars qui parle beaucoup en spectacle. Ça ne se prête pas vraiment à ce contexte, mais j’en fais tout de même beaucoup», avance-t-il.

L’auteur-compositeur considère plus facile d’écrire pour d’autres artistes. En effet, il collabore avec plusieurs artistes du milieu musical québécois. «Ce sont deux approches différentes. Quand j’écris pour les autres, la commande est claire, explique-t-il. Je sais que ces artistes aiment ma manière d’écrire et qu’ils sollicitent mes services pour cette raison. Cependant, la plupart ont un canevas plus pop. Ça me prend un refrain. Je ne le fais pas toujours dans mes chansons. Je compose très bien avec cette contrainte.»

Quand j’écris pour les autres, la commande est claire, explique-t-il. Je sais que ces artistes aiment ma manière d’écrire et qu’ils sollicitent mes services pour cette raison. Cependant, la plupart ont un canevas plus pop. Ça me prend un refrain. Je ne le fais pas toujours dans mes chansons. Je compose très bien avec cette contrainte.

Une approche gagnante

Même s’il utilise beaucoup le «je» dans ses chansons, l’artiste s’inspire très souvent de situations qui lui ont été rapportées par d’autres gens. «Je crois que j’attire plus facilement leur attention et que je réussis à les émouvoir beaucoup plus en faisant cela. Loin de chercher à faire la morale aux gens, j’essaie tout de même de passer un message que je considère plus positif. Ça fait partie de ma personnalité. J’ai le bonheur facile et c’est ce que je veux défendre», lance-t-il.

Contrairement à certains de ses pairs, Alexandre Poulin n’arrive pas à s’investir dans l’écriture de chansons lorsqu’il est en tournée. «J’ai toujours fonctionné par cycle. Pour écrire, j’ai besoin d’une certaine discipline. Je prends toujours une année «off» pour écrire de manière intensive, explique-t-il. Parfois, je me retire même dans les bois pour le faire. Cependant, j’ai toujours des idées de chansons et je prends constamment des notes. Quand je suis en tournée, j’utilise surtout mes temps libres pour passer du temps de qualité avec mes proches.»

La qualité de la plume de cet artiste pourrait lui permettre d’envisager une carrière dans le milieu littéraire. Une avenue qu’il n’envisage pas pour le moment. «J’ai un très grand respect pour les auteurs. Je considère cela comme un métier en soi. En toute sincérité, je trouverais difficile de prendre une histoire et d’en faire un roman. Je ne suis pas contre l’idée, mais ça ne se fera pas à court-terme. À tout le moins, ça ne fait pas partie de mes plans», conclut celui qui a convié les Nord-Côtiers à un spectacle ponctué d’anecdotes tout aussi intéressantes les unes que les autres.

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