Mike McKenzie témoigne à son procès
Le chef de Uashat mak Mani-Utenam, Mike McKenzie.
Le chef de Uashat mak Mani-Utenam, Mike McKenzie, a nié en grande partie, lors de son témoignage, le récit raconté par la plaignante dans le cadre de son procès pour trois chefs d’accusation à caractères sexuels portés contre lui.
Mike McKenzie a nié avoir connu personnellement ou s’être retrouvé seul avec la présumée victime, alors qu’il était chef de délégation aux Jeux autochtones interbandes de Mashteuiatsh, en 2000. Il affirme avoir fréquenté la plaignante durant quelques semaines peu de temps après sa séparation, en 2005. Le chef McKenzie croyait que la présumée victime était majeure à l’époque, puisqu’il l’a rencontré dans un bar.
L’avocat de Mike McKenzie a fait la revue des chèques «d’aide humanitaire» versées à la présumée victime en 2014 et 2015. Cette «aide humanitaire» provient d’une enveloppe discrétionnaire mise à la disposition de chaque élu du conseil de bande.
L’octroi des chèques passe par un processus administratif et est accompagné d’une note justificative. Selon ces notes, la plaignante aurait bénéficié de ces fonds pour payer les coûts de déplacement des rendez-vous médicaux de sa mère à Québec.
De son côté, la Couronne a tenté de relever des contradictions dans le témoignage du chef, notamment sur sa fréquentation avec la présumée victime, en 2005. Les plaidoiries auront lieu jeudi à Sept-Îles.
Rappel des faits
Le chef McKenzie doit répondre à des accusations d’attouchements sexuels, d’incitation à des contacts sexuels et d’agression sexuelle sur la même présumée victime, «une enfant de moins de 14 ans», entre juin 2000 et mai 2001 à Mashteuiatsh au Lac-St-Jean et à Sept-Îles.
Lors du dépôt des accusations en juin 2016, Mike McKenzie s’était retiré temporairement de ses fonctions de chef tout en clamant son innocence. Il a réintégré ses fonctions quelques semaines plus tard après qu’un avis juridique, commandé par le conseil de bande, eut confirmé que «tant qu’il n’y a pas eu de déclaration de culpabilité» contre un élu, dont le chef, «il n’y a pas de motif de le suspendre ou de le destituer en vertu du Code électoral, pour être accusé d’infraction criminelle».
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