Abdulaye Sané: Un véritable ambassadeur du multiculturalisme

Par Éditions Nordiques 8 septembre 2017
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Abdulaye Sane est l’un des nombreux artistes invités de Sept-Îles en mots. Il s’y produira à plusieurs reprises.

Établi en France, Abdulaye Sané se définit sans contredit comme un citoyen du monde. L’art est un outil qu’il considère rassembleur. C’est justement dans cette optique qu’il exerce le métier de conteur et de musicien. Cette polyvalence lui permet d’aller à la rencontre des gens dans différents contextes, ce qu’il apprécie vraiment.

Originaire de la Casamane, une région au sud du Sénégal, Abdulaye Sané démontre sans contredit une rare ouverture sur le monde. «Depuis ma tendre enfance, le conte a toujours fait partie de ma vie. J’ai été éduqué à travers le conte, soutient-il. C’est de là que je tire mes connaissances. Dans le conte, il y a des traces de mon enfance. Des éléments que je considère familiers, peu importe l’endroit où je me trouve.»

Au fil des ans, plusieurs branches se sont ajoutées à ces racines. Tout ceci est venu teinter l’artiste qu’il est devenu aujourd’hui. «Il est à l’image de ma vie. J’y vais de rencontre. C’est ce qui me permet de rebondir. Une synergie s’est créée entre le conte, la musique et la parole. Ce sont là tous des modes d’expression artistique qui sont interreliés», enchaîne celui qui passe quelques mois chaque année au Québec, depuis 2012.

En tant qu’artiste, il se considère comme un passeur d’histoires. «Je prône cette diversité culturelle dans tout ce que je fais. Cette approche me permet très souvent d’improviser. J’arrive ainsi à susciter chez les gens une certaine réflexion sur ce qui les entoure. Ma manière de dire les choses peut être différente. Je crois que quand on comprend l’autre, on arrive aussi à mieux se connaître. On en sort gagnant. Quand on a un vocabulaire commun, ça facilite aussi les choses», précise-t-il.

Une expérience formatrice

Lors de sa participation à Sept-Îles en mots, Abdulaye Sané entend faire découvrir aux gens le didgeridoo. Il affectionne particulièrement cet instrument de musique à vent de la famille des cuivres, joué à l’origine par les Aborigènes du nord de l’Australie. «Je le traîne partout avec moi. Je ne pouvais pas faire autrement. Ça partira sûrement de poèmes que je vais transposer en musique. J’entends aussi chanter en langue africaine.»

Cet artiste multidisciplinaire se dit choyé d’avoir l’opportunité de participer à la naissance d’un festival. «Il est évident qu’une certaine synergie va se créer. J’ai même retardé mon départ de la province pour pouvoir y participer. Ça me tenait à vraiment cœur. J’ignorais à ce moment-là qu’il en était uniquement à sa deuxième édition. J’ai accepté, car j’ai l’impression de pouvoir offrir quelque chose de bien. Je suis très honoré qu’on m’y ait invité. Je vois ça comme une belle marque de confiance», lance-t-il.

La programmation complète de Sept-Îles en mots peut être consultée sur la page Facebook de l’événement. Des dépliants ont aussi été déposés à divers endroits dans la municipalité.