La Grande traversée d’Anticosti axée sur la valorisation

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Dix jours et 130 kilomètres plus tard, les huit participants ayant pris part à la deuxième édition de la Grande traversée d’Anticosti sont maintenant de retour. Le directeur général de Nature Québec, organisation responsable de l’expédition, en était à sa première expérience pour ce périple qui visait cette année à mettre en valeur la candidature de l’île à titre de patrimoine de l’UNESCO.

Les participants à cette expédition hors sentiers étaient âgés de 23 à 79 ans. Munis d’un sac à dos et de deux guides, ils ont marché sur plus de 130 km en suivant la rivière Jupiter, qui traverse l’île du Nord au Sud.

Le DG de Nature Québec, Christian Simard, en était à sa première participation. Selon lui, ce fut une expérience fantastique. «Traverser l’île d’Anticosti du nord au sud, en longeant la rivière Jupiter jusqu’à sa source, tout en traversant les tourbières forestières, pour ensuite descendre la rivière Vauréal qui mène a un canyon près de la mer, c’est quelque chose de fascinant.»

Christian Simard l’admet, l’épreuve est assez épuisante physiquement. «Ça se déroule en autonomie, avec un bon sac à dos qui peut atteindre 35 livres. Heureusement, on n’a pas eu trop de mauvais temps. Ce qui a été plus difficile, c’est d’avoir les pieds mouillés pendant la majorité de l’expédition», a-t-il dit.

Le doyen du groupe était âgé de 79 ans. «Il a fait ça de façon magnifique. C’est impressionnant, on faisait jusqu’à vingt  kilomètres par jour et on dormait dans des tentes», a souligné M. Simard.

Moments forts

Malgré les quelques difficultés rencontrées en cours de route, le directeur estime que les paysages observés en valaient la peine. «La beauté de la rivière Jupiter est vraiment à couper le souffle. Mais le clou du spectacle a vraiment été sur la rivière Vauréal, lorsqu’on est arrivé à la chute. Avoir l’apothéose de la rivière Vauréal après huit jours de marche, c’est magnifique», a-t-il illustré.

Christian Simard se dit également marqué par l’accueil de la population d’Anticosti. «On a rencontré les autorités et les citoyens d’Anticosti, ça a vraiment été quelque chose de bien de pouvoir échanger avec eux, surtout dans le contexte de notre visite».

Protéger Anticosti

L’an passé, la première édition de la Grande traversée se voulait une activité de valorisation de l’île en réponse aux grands projets d’exploitation pétrolière annoncés. Un an plus tard, ce dossier est encore au cœur des préoccupations des Anticostiens.

«Personne ne se dit entièrement pour le pétrole. Certains disent que c’est un mal nécessaire, d’autres s’y opposent totalement. On n’a pas senti chez les gens qu’on a rencontrés de déception face à l’abandon du pétrole », relate M. Simard, qui dit avoir tout de même ressenti une certaine inquiétude concernant l’avenir de l’île.

Cette année, la candidature de l’île pour être reconnue à titre de site protégé par le patrimoine mondial de l’UNESCO était le contexte de l’activité. «Maintenant qu’on a dit non au pétrole, il faut mieux protéger l’île et surtout, la mettre en valeur. Il va falloir investir dans une meilleure protection et une utilisation durable».

 

 

 

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