Hausse des arrêts de travail dans le réseau de la santé de la Côte-Nord

Par Éditions Nordiques 1 septembre 2017
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infirmières

Le PDG du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord, Marc Fortin (à droite), pose en compagnie du nouveau directeur des ressources humaines, Marc Brouillette, en poste depuis le 3 décembre.

La réforme de la santé au Québec a des effets de plus en plus négatifs sur la santé du personnel du réseau, assure la CSN, qui dit relayer le cri d’alarme de ses membres. Sur la Côte-Nord, les arrêts de travail pour causes psychologiques ont augmenté de 11 % en cinq ans, ce qui illustre tout à fait l’effet de la réforme du ministre Gaétan Barrette, aux dires des syndiqués.

Steeve Paradis

Ces cas de santé psychologique seraient particulièrement à des troubles d’adaptation, a estimé le président du syndicat des services paratechniques, auxiliaires et de métiers du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, Robert Blais.

« Il y a beaucoup de troubles d’adaptation parce qu’on est en constante improvisation. On ne sait pas où on s’en va dans le réseau de la santé », a-t-il clamé lors d’un point de presse devant les bureaux administratifs du CISSS.

Ce qui dérange particulièrement le syndicat, c’est que les employés en arrêt sont « harcelés » pour revenir au travail. « La réponse de l’employeur (à la hausse des cas psychologiques), c’est de harceler chacun des employés pour revenir. Mauvais choix », soutient Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux à la CSN.

« Les gens se font harceler pour revenir au travail « au pc », les gens reviennent pour ne pas perdre leur job et ils repartent trois mois plus tard », a souligné M. Begley en exhortant le ministre Barrette à s’asseoir avec les syndicats « pour voir comment diminuer (le recours à) l’assurance-salaire. Les gens ont des solutions pour ça ».

Quant au président du conseil central Côte-Nord de la CSN, il rappelle que le personnel du réseau de la santé a de lourdes responsabilités, en plus de devoir gérer la refonte du réseau.

« Ici, ce n’est pas une aluminerie », a mis en relief Guillaume Tremblay. « Quand tu soignes des gens et qu’on te donne un ratio encore plus important, la travailleuse ne peut pas dire : « Je mets le piton à off pis j’arrête ça là. » Non, car ce sont des malades qui sont couchés là. »

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