La MRC s’attaque aux dépotoirs clandestins

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Les représentants de la MRC et leurs partenaires ont dévoilé une nouvelle affiche de sensibilisation aux dépotoirs clandestins.

La MRC de Sept-Rivières lance une nouvelle campagne de mobilisation contre le fléau des dépotoirs clandestins. Elle en a répertorié 150 sur son territoire, au cours des dernières années. Avec une nouvelle offensive au ton plus humoristique que moralisateur, elle espère que son message trouvera écho auprès de la population nord-côtière.

Le 25 août en conférence de presse, la MRC de Sept-Rivières a lancé une campagne publicitaire dénonçant la problématique. Dans les prochains jours, elle entend bombarder son comté de publicités via le web et les médias traditionnels.  

La campagne qui se poursuivra jusqu’en 2018 vise à remettre la problématique des dépotoirs clandestins sous les projecteurs, afin de favoriser la mobilisation citoyenne.

«Les dépotoirs clandestins, c’est un sujet qui n’est plus nécessairement tabou, mais on a tendance à oublier leur existence si on ne va pas dans la nature», estime la conseillère en environnement et développement durable de la MRC de Sept-Rivières, Caroline Cloutier.

En collaboration avec Optik 360 et de nombreux partenaires financiers, la MRC a donc développé une nouvelle campagne publicitaire. En combinant des images saisissantes à un message au ton humoristique plutôt que moralisateur, Caroline Cloutier espère capter l’attention des citoyens.

«C’est un peu comme une parodie. En fait, c’est un ton qui est non-moralisateur. On n’est pas là pour cogner sur les impacts environnementaux, puisqu’on a réalisé que ça ne marche pas nécessairement», a expliqué la conseillère.

Les publicités web reconduiront la population vers une interface (www.faiteslecalcul.ca) où seront présentées des statistiques et des photos exposant l’ampleur du problème. «Ça nous permet de réaliser les impacts des dépotoirs, dont les frais de nettoyage qui peuvent atteindre un million de dollars».

Le site internet de la MRC a été bonifié, afin de couvrir toutes les informations relatives aux réglementations, aux impacts environnementaux, aux procédures de signalement et aux impacts des dépotoirs clandestins sur les finances publiques. «Pour chacune des municipalités, c’est des sommes extrêmement importantes qui sont consacrées à l’installation de l’Écocentre. Ce sont les citoyens qui paient pour avoir des alternatives aux dépotoirs clandestins. Quand on ne les utilise pas, on paye en double», a souligné la préfet de la MRC de Sept Rivières et mairesse de Port-Cartier, Violaine Doyle.

Deux volets

Une fois le premier volet publicitaire complété, la MRC se lancera, en 2018, dans une démarche visant à optimiser le signalement citoyen. «On va expliquer quoi faire lorsque l’on découvre un dépotoir clandestin, et quoi faire si on sait que quelqu’un dans notre entourage est à l’origine d’un dépotoir clandestin»,  a révélé Mme Cloutier.

Depuis plus d’un an, un groupe formé de quinze intervenants du milieu municipal et environnemental travaille de concert avec la MRC afin d’arrimer les efforts autour de quatre grandes thématiques, soit l’inventaire des sites connus, la procédure de signalement, la mise à jour de la réglementation et la mobilisation citoyenne. Pour eux, ces volets constituent les éléments essentiels à mettre en place avant d’envisager la réalisation d’actions de nettoyage qui représentent l’ultime étape du processus d’élimination du problème.

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