Thomas Hellman: Une pertinente réflexion sur les fondements de l’Amérique

Par Éditions Nordiques 1 août 2017
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Sans aucune prétention, Thomas Hellman convie les gens à assister à un spectacle singulier qui n’a rien d’un simple cours d’histoire.

Fervent amoureux de l’histoire, Thomas Hellman s’amène sur la Côte-Nord pour offrir une représentation de «Rêves américains», le 3 août au Café-théâtre Graffiti. Un spectacle qu’il qualifie de multidisciplinaire dans lequel l’art se met au service de l’histoire. Un intéressant survol de la ruée vers l’or au 19e siècle à la crise économique de 1930.

Un concept scénique élaboré par Thomas Hellman à la suite de chroniques qu’il a présentées de 2012 à 2014 à l’émission «La tête ailleurs» sur Ici Radio-Canada Première. «Je connais beaucoup la musique des années 30. Je voulais faire des parallèles avec notre époque. Au départ, je devais n’en faire que quelques-unes et j’en ai finalement fait 30. Cela m’a donné suffisamment de matériel pour songer sérieusement à en créer un spectacle», souligne-t-il.

Au départ, il ne cherchait uniquement qu’à mettre en scène le contenu de ses chroniques. Cependant, le projet a rapidement pris une tout autre ampleur. «Quand j’ai plongé dans cette histoire, c’est devenu plus qu’un simple spectacle d’histoire, indique-t-il. La ruée vers l’or en a été une vers la richesse, une obsession. Tout ça a mené directement à la crise économique. Le spectacle est conçu autour de cette opposition.»

Depuis toujours, le folk demeure un style musical que l’artiste défend sur scène avec beaucoup d’aisance. «Cette musique fait partie de moi. C’est ce que j’écoute. C’est ce qui m’attire, enchaîne-t-il. Ce spectacle est avant tout une expérience artistique. Je n’essaie pas de faire passer un message. Je pose des questions et j’invite les gens à trouver leurs propres réponses. Ça n’a rien d’engagé. Je n’ai pas d’opinions tranchées sur quoi que ce soit», lance-t-il.

Un angle adéquat

Au fil de ses recherches, il a constaté que le chercheur d’or s’est réincarné sous différentes formes. Un élément qui est venu teinter le déroulement de ce spectacle. «Ce n’est pas simplement l’histoire américaine, c’est l’histoire de l’Amérique, renchérit-il. On a ici le même rapport au territoire que  nos voisins. Les enjeux demeurent sensiblement les mêmes. L’incarnation la plus forte aujourd’hui est, selon moi, le président des États-Unis, Donald Trump.»

Loin d’être moralisateur, l’auteur-compositeur-interprète demeure convaincu qu’il y a beaucoup de leçons à tirer du passé. «Ceci nous permet d’éviter de reproduire les mêmes erreurs. Des gens ont souffert en vivant des expériences similaires. Je voulais faire découvrir les œuvres de ces artistes. Ça revêt un aspect théâtral puisque je suis amené à jouer des personnages.  Ce n’est pas uniquement un spectacle de chansons», tient-il à préciser.

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