Le fédéral veut autoriser la pêche sportive en eau salée
Membre du Comité des pêcheurs sportifs en eau salée de la Minganie, Jean-Claude Cormier souhaite pouvoir pêcher légalement du crabe et du homard pour sa consommation personnelle.
Des résidents d’Havre-Saint-Pierre militent pour avoir le droit de pêcher du crabe et du homard pour leur consommation personnelle. Pêches et Océans Canada pourrait changer la Loi dans l’est du pays.
Pêches et Océans Canada entame des consultations dans les provinces de l’Atlantique et au Québec. Le gouvernement souhaite autoriser la pêche sportive d’espèces en eau salée comme le crabe et le homard. Actuellement, seuls les pêcheurs commerciaux ont le droit de les pêcher.
Jean-Claude Cormier habite à Havre-Saint-Pierre. Il fait partie d’une association de chasse et de pêche locale qui milite depuis une vingtaine d’années pour obtenir ce droit. Puis, le Comité des pêcheurs sportifs en eau salée de la Minganie a parallèlement vu le jour en 2014 pour se consacrer uniquement à la cause. Toutefois, plusieurs personnes auraient déjà l’habitude de se fabriquer des casiers de pêche artisanaux.
«Notre village a été fondé par des pêcheurs. Ça fait partie de nos coutumes, d’aller faire un tour de bateau en mer avec nos cages pour pêcher du crabe la fin de semaine, mais, actuellement, on appelle ça du braconnage», a déploré M. Cormier, porte-parole du Comité des pêcheurs sportifs en eau salée de la Minganie.
Une manifestation pour faire pression dans ce dossier aura d’ailleurs lieu dimanche à Havre-Saint-Pierre. Plusieurs centaines de personnes sont attendues.
Forte demande
Le village côtier n’est pas le seul à réclamer ce droit.
«Le ministre des Pêches a compris à travers ses tournées qu’il y avait beaucoup de demandes pour développer la pêche récréative, autant au niveau des individus que des pourvoiries», a fait savoir Andrew Russel, directeur du secteur Côte-Nord de Pêches et Océans Canada.
Les premières consultations publiques ont commencé en début de semaine à Québec et se poursuivront sur la Côte-Nord ce week-end. Le gouvernement veut entre autres savoir quelles espèces la population souhaite pouvoir pêcher.
Pour l’heure, on ignore comment ce nouveau droit sera appliqué et géré afin de protéger la ressource.
«Nous ne sommes pas rendus là, mais ce serait un peu comme les pêches commerciales. Nous établissons un plan de gestion et des conditions de permis qui sont appliqués par les agents des pêches», a dit M. Russel.
La tournée de consultation se poursuivra jusqu’en juillet. Un rapport de recommandations sera ensuite transmis au ministre. Pêches et Océans vise à ce que la nouvelle règlementation soit applicable en 2018.
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