Danielle Ouimet: Un besoin viscéral de communiquer

Par Éditions Nordiques 3 mai 2017
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La présence de Danielle Ouimet au Salon du livre de la Côte-Nord a été grandement appréciée des visiteurs qui ont été nombreux à se confier à elle sur différents sujets.

Auteure invitée de la 33e édition du Salon du livre de la Côte-Nord qui s’est terminée le 30 avril, Danielle Ouimet approche l’écriture comme un exercice thérapeutique. Réticente à se considérer comme une écrivaine à ses débuts dans le milieu littéraire, elle ne saurait plus se passer de ce mode d’expression artistique qu’elle apprécie de plus en plus.

Une chose est certaine, Danielle Ouimet éprouve un réel plaisir à écrire. Un intérêt qui ne date pas d’hier. «Je l’ai toujours fait. Auparavant, je n’osais pas en présenter le résultat aux gens. Je n’avais pas confiance en mon talent. En plein déménagement, j’ai trouvé plusieurs carnets que j’ai rédigés durant ma jeunesse. Je me suis remise à les lire. C’est un exercice assez particulier», a soutenu celle qui ne ressent aucune amertume face à son passé.

Des bienfaits multiples

Ce désir de se mettre plus sérieusement à l’écriture découle du constat de ses effets thérapeutiques. «J’ai longtemps consulté pour être mieux dans ma peau. Je me suis rendu compte que je pouvais en arriver à ce résultat avec l’écriture. Ce processus est gratuit et m’évite d’avoir à me confier à un étranger, soulève-t-elle. J’arrive à m’ouvrir pleinement aux gens dans mes écrits. Je ne fais preuve d’aucune pudeur.»

C’est ce qui a amené cette personnalité publique à s’investir pleinement dans l’écriture de sa biographie «Si c’était à refaire», publiée en 2005, dont la première version comportait pas moins de 800 pages. «Au départ, je pensais en avoir très peu à écrire sur ma vie. Ça n’a finalement pas été le cas. Je ne voulais surtout pas que sa lecture devienne un exercice trop périlleux pour les lecteurs. J’en ai retranché bien du contenu pour qu’elle soit d’une longueur que je considère raisonnable», précise-t-elle.

Un détachement nécessaire

À chacune des situations auxquelles elle est confrontée, Danielle Ouimet se soucie de trouver un angle pertinent. «Selon moi, il est possible de rendre intéressante une situation qui à la base peut paraître banale. Tout réside dans la manière de la raconter, avance-t-elle. J’arrive à le faire en mettant l’accent sur un élément particulier de l’histoire que j’approfondis. C’est la méthode que j’ai toujours utilisée et elle a fait ses preuves», affirme-t-elle.

Lors de sa participation au Salon du livre de la Côte-Nord, cette communicatrice aguerrie a échangé avec les gens qui sont venus à sa rencontre, tout en faisant la promotion de son troisième ouvrage «Mes amis, mes amours» qu’elle consacre aux hommes qui ont marqué sa vie. Un exercice à dimension humaine qu’elle apprécie vraiment. «Je suis toujours surprise de voir comment les gens réagissent à mes livres, indique-t-elle. Ça diffère vraiment d’une personne à l’autre. La sensibilité des lecteurs n’est jamais la même. C’est très enrichissant.»

Loin des projecteurs ces dernières années, Danielle Ouimet se sent visiblement comblée par cette carrière dans le milieu littéraire. «J’ai simplement besoin de parler aux gens. Je le fais déjà à haute voix au quotidien. Je le fais maintenant dans mes livres. Quand je me sens seule, j’appelle des gens par téléphone ou je me tourne vers les médias sociaux. Ça vient combler ce manque que je pourrais ressentir. L’écriture est une forme de communication très pertinente qu’on sous-estime parfois.»

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