Mine Arnaud: Le troisième investisseur dans la mire

Par Fanny Lévesque 27 avril 2017
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Le troisième investisseur qui pourrait permettre au projet de Mine Arnaud de prendre son envol a été «identifié», a confirmé Investissement Québec.

«Ce qu’on peut dire, c’est qu’ils (le partenaire) sont très sérieux, qu’on a déjà des discussions au niveau des investissements mais, pour le moment on ne peut pas nommer son nom, ni à quelle hauteur (il pourrait s’impliquer), il faut aussi parler à Yara», a expliqué la porte-parole d’Investissement Québec, Chantal Corbeil. «On discute depuis un bon moment avec lui».

Bien que les discussions soient maintenant «surtout centrées sur ce groupe-là, qui est intéressant», aucune entente officielle n’a encore été conclue avec la société, ce qui l’oblige à être prudente à ce stade, nuance Mme Corbeil. Mine Arnaud recherche depuis plusieurs mois un troisième partenaire pour financer son projet minier, maintenant évalué à 768 millions $.

La minière a justement en main sa nouvelle étude de faisabilité, révisée notamment avec l’achat par Québec des actifs de Cliffs Natural Resources à Pointe-Noire. L’emplette du gouvernement permettrait à Mine Arnaud de réaliser des économies de 82 millions $, en ayant entre autres, plus besoin de construire son propre quai et en utilisant éventuellement certains silos.

«Tout tournait autour de l’étude de faisabilité», soutient Mme Corbeil. Les actionnaires, Investissement Québec et Yara International ASA, doivent d’ailleurs se pencher sur les conclusions du document avant de prendre une décision sur le financement «d’ici juin». «C’est surtout pour se faire un calendrier de qu’est-ce qu’on fait pour la prochaine année», illustre la porte-parole.

«Est-ce que c’est le bon moment pour commencer les travaux sur le site? Est-ce que le troisième partenaire va suivre? C’est tout ça», a-t-elle poursuivi. Mine Arnaud mire débuter les travaux de déboisement et de construction de la route d’accès au site minier à l’entrée ouest de la ville à la fin de l’été pour espérer une mise en service de la mine d’apatite en 2020.

«Un plus»

Mercredi, le regroupement Citoyens pour Mine Arnaud a réitéré «l’urgence d’agir» pour le démarrage du projet porteur de 350 emplois. Le mouvement espère que Québec mettra la pédale au fond pour éviter «un rendez-vous manqué» comme l’a vécu Port-Cartier avec le départ de FerroQuébec. «De savoir que le projet est désiré par la région, c’est un plus quand les investisseurs sont intéressés», a réagi Mme Corbeil.

Lors de son passage à Sept-Îles en novembre, le grand patron d’Investissement Québec, Pierre Gabriel Côté, assurait que son équipe «ne lâchera pas» pour identifier un nouvel investisseur. En septembre, Yara International ASA est revenue sur sa décision de ne plus investir dans le projet en annonçant son retour.  Yara doit d’ailleurs se porter acquéreur de la moitié de la production anticipée de 1,3 million de tonnes.

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