«Tartar Station», un autre concept à succès pour Morency et Bureau

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Jean-Félix Bureau et Pierre-Antoine Morency, les entrepreneurs à l’origine de Tartar Station.

Sept-Îles – Après avoir lancé Vaposhop il y deux ans, le duo d’entrepreneurs septiliens formé de Pierre-Antoine Morency et Jean-Félix Bureau récidive en proposant une formule unique de restauration rapide : Tartar Station. L’effervescence de l’ouverture derrière lui, le nouveau restaurant de la Pyramide de Sainte-Foy prend rapidement son erre d’aller.

Frédérick Jolicoeur Tétreault

L’éclair de génie a frappé le groupe Blanchette, un collectif d’investisseurs aux origines septiliennes, il y a deux ans. Occupé au démarrage d’une autre initiative, le groupe décide finalement de remettre les rênes du projet aux deux associés qui étaient justement à la recherche d’un nouveau défi. Propulsés par la confiance de leurs mentors, Morency et Bureau tentent de concrétiser leurs rêves de grandeur et se lancent dans la restauration en espérant profiter de la popularité montante des tartares au Québec et des «poke bols» à l’international.

Pour les non-initiés, voici la manière dont le copropriétaire décrit son restaurant : «Tartar Station c’est la nouvelle formule sushi, c’est la nouvelle façon de manger santé avec des options de tartare. Tu ne trouveras jamais un menu comme le nôtre dans un restaurant express puisque nous avons premièrement, des recettes de tartare exceptionnelles. Deuxièmement, nous avons les «poke bols» qui sont à la mode partout dans le monde et qui viennent de frapper au Québec. Nous on mise vraiment sur le fait que le tartare va devenir la nourriture la plus consommée parmi les nouveaux produits», indique Pierre-Antoine Morency.

Tartare sur le pouce

Eux-mêmes amateurs de tartare, les deux associés rêvaient de pouvoir offrir une qualité de produit équivalente à celle que l’on retrouve dans les restaurants tout réduisant au maximum le prix ainsi que le temps d’attente relatif au service. «Avant, tu devais toujours aller t’assoir dans un restaurant où tu dois payer les gros dollars et tu dois te faire servir. Ça coûte cher du tartare car c’est un produit de luxe. Nous, on s’est dit que nous allions couper le plus possible dans ce qui est attente et prix afin de pouvoir l’offrir à un prix abordable et le plus rapidement possible. Il y en a qui livre des sushis, et bien nous on s’est dit qu’on allait livrer du tartare» explique le copropriétaire.

Le concept serait une première au Québec selon l’entrepreneur qui avance même que le produit pourrait être du jamais vu au Canada. Le restaurant offre un menu constitué de huit choix de tartare dont l’un est clairement affiché comme étant fabriqué à partir de crevettes de Sept-Îles. Le restaurant propose également deux choix de tataki et cinq variétés de «poke bols». «Tout ce qu’on fait est tellement frais.Les «poke bols» ont un gros intérêt, mais notre force c’est que le client peut choisir le tartare de son choix, la combinaison de son choix qui lui permet d’allier saveur et fraicheur comme ça n’a jamais été connu», dévoile-t-il.

Grand engouement

Situé en plein cœur de la communauté étudiante de Sainte-Foy, le Tartar Station offre une alternative plus santé qui détonne des autres comptoirs de la pyramide. «Tartar Station nous semblait être un bon timing autant pour nous, pour le marché que pour le virage santé que plus en plus de gens essaient de prendre. On a donc décidé de lancer nos dés dans ce projet-là», révèle le vingtenaire.

Le pari semble avoir été le bon puisque la Station profiterait d’un achalandage sans relâche depuis son ouverture le 16 février. «Tu as juste à regarder la page Facebook, on a environ 159 avis cinq étoiles. Le monde capote ben raide et ç’a été le cas sur les réseaux sociaux depuis que j’ai lancé les premières publicités. Il y a un mois le monde disait déjà «c’est malade, faut qu’on aille essayer ça, on n’a jamais vu ça!». Bien sûr, il y a le risque que les gens en parlent, mais ne viennent pas, mais heureusement depuis le début on a un gros retour. Les gens essaient et les gens reviennent», témoigne le jeune entrepreneur.

Matérialiser ses idées

Respectivement diplômés en finances et en génie civil, Pierre-Antoine Morency et Jean-Felix Bureau ont décidé de prendre la voie de l’entrepreneuriat il y deux ans alors qu’ils ouvraient «Vaposhop», une boutique se spécialisant dans la vente d’articles pour vapoteurs. «C’est surprenant comment tu pars avec aucune idée de comment tu vas faire les choses quand tu te lances en entrepreneuriat. Mais c’est à force de développer des contacts et de travailler avec des fournisseurs que tu deviens un homme d’affaires qui sait où il s’en va», confie Morency.

Les partenaires admettent également que la confiance et l’appui du groupe Blanchette, aussi septilien, ont grandement contribué au développement de leurs compétences d’hommes d’affaires, mais que l’esprit de débrouillardise a été nécessaire à leur survie en raison de leur méconnaissance du marché du «vapoteur» contrairement à celui de la restauration dans lequel Morency a travaillé pendant près d’une décennie.

Malgré un marché niché, compétitif et méconnu des deux entrepreneurs, force est de constater qu’ils ont réussi leur baptême entrepreneurial. En effet, en plus d’étendre la franchise «Vaposhop» avec l’ouverture de nouvelles succursales à Lévis et à Baie-Comeau, les deux amis de longue date ont trouvé le temps de fonder les gammes de «E-liquides» manufacturés en laboratoire «Kickass» et «Goldencloud». Ces produits provenant directement de leur cru, ont réussi à percer le marché canadien et ont passé très près de se retrouver sur de nombreuses tablettes américaines.

«La recette gagnante pour un entrepreneur c’est de rêver et d’avoir le courage de matérialiser ses idées en quelque chose de tangible», révèle celui qui croit fortement que l’entrepreneuriat devrait être au cœur d’une stratégie de diversification économique à Sept-Îles.

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