Salon du livre de la Côte-Nord : Martin Michaud assure la présidence d’honneur

Par Éditions Nordiques 12 avril 2017
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À titre de président d’honneur, Martin Michaud espère que les gens seront nombreux à se déplacer au Salon du livre de la Côte-Nord pour venir à sa rencontre.

Fort du succès obtenu par la série de fiction «Victor Lessard», Martin Michaud est visiblement ému d’avoir été choisi comme président d’honneur de la 33e édition du Salon du livre de la Côte-Nord. Ce grand rassemblement littéraire annuel aura lieu du 27 au 30 avril au Cégep de Sept-Îles.  

«Je suis vraiment très heureux qu’on ait pensé à moi, car j’ai dû m’absenter du milieu littéraire en 2016 en raison de la scénarisation de Victor Lessard. De plus, je n’ai rien publié depuis novembre 2015. Il faut dire que j’avais pris auparavant l’habitude de publier un roman chaque année», lance-t-il.

Un rendez-vous littéraire qu’il apprécie avant tout pour sa dimension humaine. «Sur la Côte-Nord, c’est un plus petit salon. On est en mesure de consacrer plus de temps aux gens qui viennent à notre rencontre et cela je l’apprécie vraiment. L’écriture est un travail solitaire, rappelle-t-il. On obtient un feedback sur ce que l’on fait. Quand on rencontre les gens en chair et en os, c’est là qu’on peut clairement ressentir leurs émotions face à notre travail. Ce sont des moments que je considère privilégiés.»

Malgré cette aisance qu’il semble éprouvé à interagir avec les gens, l’auteur se définit comme une personne de nature réservée. «Je suis à la base un gars gêné qui se botte le cul. Travailler seul à partir de la maison et voir ma blonde le soir ne me dérange aucunement, confie-t-il. En même temps, quand je suis dans un salon du livre, il y a une autre partie de moi qui se met en action. Je veux établir un contact véritable avec les gens. Je veux qu’ils soient à l’aise de me rencontrer. Ce ne serait pas nécessairement le cas dans d’autres contextes.»

Un travail rigoureux

Lorsqu’il écrit un roman, Martin Michaud part très souvent d’un canevas de quelques pages où il a élaboré les grandes lignes de son scénario. «Chaque fois que je commence à écrire, j’ai une idée de la direction à prendre. J’en connais les grands jalons, les principaux éléments de l’histoire, explique-t-il. Le défi réside dans la manière de lier ces points entre eux, d’articuler l’intrigue. On doit finir chaque chapitre sur une note forte. C’est tout un art en soi.»

Une façon de procéder lui ayant été d’une grande utilité pour la scénarisation de «Victor Lessard» qui constitue l’adaptation à l’écran de son roman «Je me souviens». «Dès le départ, j’étais prêt à sortir des cadres du roman. Je ne voulais pas que ce soit une simple adaptation littéraire. La télévision est un médium différent qui exige une écriture différente, soutient-il. La transition s’est faite en douceur, car j’ai été très bien entouré.»

Un univers transposé à l’écran qui est qualifié par plusieurs d’un peu plus sombre. Un constat qui n’est pas partagé par l’auteur. «Si on se fie seulement au premier épisode, il est vrai qu’on peut en tirer une telle conclusion. Les gens qui vont jusqu’au bout de la série se rendront compte qu’il s’en dégage beaucoup d’humanité et d’humour. On souhaite qu’elle soit diffusée sur une deuxième ou troisième plateforme de diffusion. On l’a créé pour qu’elle soit diffusée par un réseau de télévision généraliste ou spécialiste, mais rien n’est confirmé pour l’instant.»

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