Réal Béland: Une maîtrise déconcertante des rouages de l’humour

Par Éditions Nordiques 6 avril 2017
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À l’image de sa personnalité riche en contraste, Réal Béland s’engage à faire vivre aux spectateurs un moment unique.

Sur la quarantaine de spectacles qu’il présente en rodage, Réal Béland a choisi de faire une escale au Café-théâtre Graffiti, les 7 et 8 avril à 20h. Une occasion en or pour les spectateurs d’entendre du nouveau matériel pour une première fois sur scène.  

Fils du légendaire Ti-Gus, Réal Béland a baigné dans le milieu de l’humour depuis sa tendre enfance. Il en connaît tous ces rouages. “J’ai toujours eu un jeu quelque peu physique. L’un de mes idoles est Pierre Richard, confie-t-il. Il m’a beaucoup inspiré. Je suis aussi de l’école de Gilles Latulippe. C’est lui qui m’a donné ma première chance en humour à son émission Les démons du midi et je lui en suis grandement reconnaissant.”

Sans aucune hésitation, l’humoriste considère qu’il est aujourd’hui plus difficile de percer dans ce métier qu’il ne l’était à ses débuts. «Je ne sais pas comment ils doivent s’y prendre pour en arriver à se tailler une place enviable. Des exemples comme Phil Roy, dont j’ai signé la mise en scène de son premier one man show, il y en a très peu. Il faut vraiment arriver à se démarquer. Je me compte chanceux d’avoir percé avant eux. Je ne suis pas certain que j’aurais réussi à le faire dans un tel contexte», lance-t-il.

Un réel lâcher-prise

Au visionnement d’un vox pop récent qu’il a mis en ligne, force est de constater que l’humoriste ne manque pas d’autodérision. «Je n’ai aucun problème à ce que les gens mélangent les humoristes entre eux. C’est inévitable. Ça m’amuse beaucoup, insiste-t-il. Je n’en fais pas tout un plat. J’ai des personnages qui sont marquants plus que d’autres.»

C’est pour cette raison qu’il n’a pas hésité à renouer avec le personnage de M. Latreille. «Il est un incontournable. À un certain moment, je pensais en avoir abusé, mais ce n’était vraiment pas le cas. C’est un plaisir coupable autant pour moi que pour le public en spectacle. C’est un peu comme un mauvais coup que je joue avec eux. L’intérêt est toujours là. C’est indéniable.»

Un sens de la précision

Lorsqu’il travaille à la création d’un spectacle, Réal Béland accorde une très grande importance aux détails. «C’est un travail chirurgical. Un véritable remue-méninge qui se fait dans le plaisir. Stéphane Lefebvre et moi nous réunissons trois fois par semaine. On corrige le phrasé. Quand je monte sur scène, c’est plus rassurant», avance-t-il.

Sur scène, il aborde des sujets qui sont reliés pour la plupart à sa vie personnelle, mais qui rejoignent la plupart des gens. «Je parle de ma vie, du vieillissement, du rôle de père. Je parle aussi beaucoup de mon métier. Je l’avais peu fait auparavant. J’en donne ma perception, explique-t-il. Je constate que le milieu de l’humour a beaucoup changé et ce n’est pas toujours pour le mieux.»

Pour réussir à conserver l’attention des gens qui viendront le voir en spectacle au Café-théâtre Graffiti, Réal Béland commence et termine son spectacle avec du contenu rodé. Rien n’empêche que les spectateurs qui iront à sa rencontre pourront entendre 50 à 60 minutes de nouveau matériel.

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