Dorothée Berryman: Entretenir le feu sacré

Par Éditions Nordiques 5 avril 2017
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Visage connu du grand public, Dorothée Berryman éprouve toujours un réel plaisir à exercer le métier de comédienne et de chanteuse.

Dorothée Berryman évolue dans le milieu artistique depuis plus de 45 ans. Toujours aussi passionnée par le métier qu’elle exerce, elle a su faire preuve d’une remarquable soif d’apprendre et d’une très grande curiosité. Ce sont là deux qualités qui lui ont été fort utiles jusqu’à maintenant.

Dès la première lecture de «La cantate intérieure», Dorothée Berryman est tombée littéralement en amour avec cette production théâtrale qui fera l’objet de deux représentations sur la Côte-Nord. «C’est une très belle pièce. Quand la metteure en scène (Alice Ronfard) m’a contactée pour m’offrir le rôle en me disant que son auteur (Sébastien Harrison) avait pensé à moi, j’ai été flattée. La richesse de son propos a aussi été un facteur déterminant dans ma décision d’accepter ce rôle.»

Cette intéressante réflexion sur le rôle de l’art dans la société étant un questionnement qu’elle considère toujours d’actualité. «Ce livreur UPS est fasciné par une installation qui se trouve dans un bloc d’appartements qui s’apprête à être démoli. Comme il y revient constamment, sa créatrice en finit par se demander pourquoi son œuvre l’intéresse autant. Il faut dire qu’il la prend au premier degré. Il y a reconnu sa mère, même si le contenu est fictif», explique-t-elle.

Dans cette production théâtrale qui est montée sur scène pour une première fois, la comédienne incarne à la fois la voix intérieure de ce livreur et de cette artiste. «On en arrive à comprendre qu’on est tous liés, qu’on est tous une seule et même personne. C’est un message très profond et puissant», lance-t-elle.  «C’est une très belle aventure. Je trouve cela très intéressant de travailler à la création d’un œuvre. Ç’a été un travail artistique de longue haleine. Rien n’a été retouché dans le texte, tout était parfait.»

Une flamme vive  

Une carrière qu’elle prend visiblement au sérieux et qu’elle exerce avec beaucoup de rigueur. «Je dois aussi me laisser de l’espace pour être inspirée. Je dois laisser venir les choses à moi. C’est ce qui me différencie aujourd’hui de la jeune comédienne que j’étais à mes débuts, soutient-elle. J’ai aussi une plus grande confiance en mes moyens. Je profite pleinement de chaque instant. Je me compte heureuse d’être en santé.»

Une chose est certaine, Dorothée Berryman se sent choyée d’évoluer dans le milieu artistique au Québec. «Ce n’est pas un métier facile. Il faut le choisir pour de bonnes raisons. Si ce n’est pas par amour, on est confronté à tellement d’obstacles qu’on peut facilement abandonner. C’est un apprentissage constant sur moi-même et sur le monde qui m’entoure. Chaque rencontre avec une équipe de travail me fait littéralement grandir», affirme-t-elle.

Alors qu’elle s’apprête à retourner sur les planches dans une nouvelle création qui sera présentée à compter de l’automne, l’artiste renoue aussi avec le métier de chanteuse qui la passionne tout autant. Accompagnée de trois musiciens, elle travaille présentement à l’enregistrement d’un nouvel album, mais n’ose pas s’avancer sur sa date de sortie pour l’instant. Son précédent remonte à 2012.

Présentée par Les Voyagements, «La Cantate intérieure» fera l’objet de deux représentations sur la Côte-Nord soient le 5 avril à 20h au Centre des arts de Baie-Comeau et le 6 avril à 20h à la salle Jean-Marc-Dion. Il est à noter que l’achat des billets peut s’effectuer par téléphone, en personne à la billetterie des deux diffuseurs ou sur leur site Internet respectif.

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