Véronique De Sève: Un visage important du féminisme au Québec

Par Éditions Nordiques 15 mars 2017
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Responsable du dossier de la condition féminine et vice-présidente à la CSN, Véronique De Sève fait partie de ces femmes qui continuent à croire qu’il reste encore beaucoup à faire pour l’atteinte d’une réelle égalité entre les hommes et les femmes. Des acquis qu’elle considère fragiles. Une situation qui exige une constante vigilance.

Membre du «comité 8 mars» à l’échelle provinciale, Véronique De Sève accorde une très grande importance à cette Journée internationale des femmes. C’est ce qui l’a amenée à se déplacer à Sept-Îles pour participer à une activité-reconnaissance. Tout comme ces pairs, elle adhère pleinement au thème choisi pour cette importante campagne de sensibilisation soit «L’égalité sans limites».

«Les femmes sont pour la plupart dans le secteur des services. Il y a là beaucoup de précarité. Il faut continuer à lutter pour améliorer leurs conditions de vie, enchaîne-t-elle. On ne peut qu’en sortir gagnant. L’indépendance économique des femmes demeure l’une de nos priorités. On dénonce le fait qu’elles aient en couple à faire des choix qui ont un impact direct sur leur situation financière.»

Un manque flagrant de reconnaissance

Féministe convaincue, elle considère que le gouvernement du Québec ne prend pas au sérieux cette cause qui lui tient à cœur. «Chaque année, on demande une rencontre avec le premier ministre et la responsable en matière de condition féminine. On a de nouveau essuyé un refus. Il y a trop d’inégalités. Les mesures d’austérité adoptées touchent directement les femmes. En toute franchise, on n’a pas l’impression que l’apport des femmes à la société est reconnu à sa juste valeur», affirme-t-elle.

Contrairement à la croyance populaire, elle insiste sur le fait que l’image de la femme qui brûle son soutien-gorge est un mythe. «Lorsqu’on parle à de jeunes femmes, elles ont souvent peur de se considérer féministes. Il faut dire qu’il n’y a pas qu’un seul féminisme. C’est ce qu’on veut célébrer», ajoute-t-elle. La problématique de sous-financement auquel est confrontée la Fédération des femmes du Québec nous préoccupe. Son expertise doit être reconnue à sa juste valeur. C’est là la voix des femmes que l’on essaie de faire taire.»

Son parcours

Au sein du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSM) depuis plusieurs années, Véronique De sève voit à appuyer les mobilisations à la vie nationale. En plus d’être active au comité national de la condition féminine, elle s’implique aussi sur celui des jeunes et du groupe de travail en éducation. Comme si ce n’était pas assez, elle est également assignée aux dossiers de la pauvreté et du développement territorial.

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