Semaine québécoise de la déficience intellectuelle: «Vers une société plus inclusive»

Par Éditions Nordiques 12 mars 2017
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De nature très empathique, Vincent-Guillaume Otis accorde une très grande importance à l’inclusion sociale des personnes ayant une déficience intellectuelle.

Sept-Îles – De plus en plus présent au petit écran, Vincent-Guillaume Otis agit à titre de porte-parole de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle depuis 2010. Un rôle qu’il partage avec Marion Gabrielle Rivard, la vedette du film «Gabrielle» de Louise Archambault. Liée à son expérience de vie, cette cause lui tient grandement à cœur.

Dès son plus jeune âge, Vincent-Guillaume Otis a été sensibilisé à la cause de la déficience intellectuelle grâce à son frère pour lequel il éprouve, encore aujourd’hui, une profonde affection. Même s’il le côtoie beaucoup moins aujourd’hui, il communique régulièrement avec lui pour prendre de ses nouvelles. «Mon frère a toujours été quelqu’un de débrouillard. Il a été élevé de cette manière. Il va toujours au bout de ses capacités. Il ne s’apitoie jamais sur son sort. Il est de nature très autonome. Il a fondé sa propre famille», lance-t-il.

Sans vouloir l’imposer à quiconque, le comédien a toujours entretenu de très bons rapports avec son frère. Une relation qui s’est construite tout à fait naturellement. «J’avais simplement envie d’être à ses côtés. Je participais à beaucoup d’activités avec lui. J’ai vu qu’il était tout comme moi intéressé par l’improvisation. Je suis très ouvert à la différence. Ce sont des valeurs que m’ont transmises mes parents, insiste-t-il. C’est un cadeau d’une valeur inestimable.»

Un combat constant

Père de deux enfants, il semble avoir réussi à leur transmettre également ces valeurs d’inclusion sociale.  «Ils ont appris à ne pas rire de la différence. Je n’en prends pas seul le crédit. L’empathie est une valeur que je prône», indique-t-il. «Depuis quelques années, des tabous tombent. Les barrières sont souvent reliées à de l’ignorance. Les différences peuvent parfois devenir des ressemblances. Oui, on accorde plus de place à ces gens, mais les acquis sont fragiles. Ils sont constamment menacés. La déficience intellectuelle n’est pas une cause populaire», déplore-t-il.

Au passage, il n’hésite pas à dénoncer le manque d’ouverture du Parti libéral qui se refuse à établir un réel dialogue sur le sujet avec les acteurs concernés, selon lui. Cependant, il constate que le fait d’en parler davantage dans les médias contribue à semer un plus grand intérêt à l’endroit des personnes atteintes d’une déficience intellectuelle. Encore là, il s’interroge grandement sur la place qu’on leur offre dans la société et sur leur représentativité à la télévision. Un milieu dans lequel il évolue depuis plusieurs années.

Son parcours

En plus de figurer dans la distribution de Ruptures, Vincent-Guillaume Otis campe le rôle de Patrick dans la quotidienne District 31 qui connaît un énorme succès sur les ondes d’ICI Radio-Canada TÉLÉ. Il s’est surtout fait connaître dans le film «Babine» de Luc Picard dans lequel il interprétait le personnage principal. On l’a aussi suivi dans «Série Noire» au côté de François Létourneau.

Sous le thème «Comme on se ressemble», la 29e édition de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle se tiendra du 12 au 18 mars. Cette campagne de sensibilisation vise à démystifier la cause de la déficience intellectuelle en mettant en lumière nos ressemblances pour favoriser l’inclusion sociale des personnes atteintes. Dans la province, diverses activités seront organisées afin de briser les préjugés.

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