Anthony Roussel: Poursuivre sa route

Par Éditions Nordiques 11 mars 2017
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Plus que jamais, Antony Roussel cherche à se tailler une place de choix dans le milieu musical québécois.

Ayant grandi à Baie-Comeau, Anthony Roussel est visiblement heureux de revenir sur la Côte-Nord pour une mini-tournée au cours de laquelle il partagera la scène avec un autre auteur-compositeur-interprète, Michel Robichaud. Une visite appréciée qui coïncide avec la sortie d’un EP de quatre chansons.

En préparation d’un deuxième album, Anthony Roussel a dû en reporter la date de sa sortie pour diverses raisons. C’est ce qui l’a amené à lancer un EP de quatre chansons. «Ça n’a rien de simple la production d’un album. Ça s’accompagne de frais importants. L’argent est souvent le nerf de la guerre», insiste celui qui a récolté un montant de 5 000$ sur un objectif de 8 000$ à la suite d’une campagne de sociofinancement sur la plateforme Indiegogo.

«Heureusement, c’était un objectif flexible. J’avais peut-être visé trop haut. Je me suis approché de mon objectif initial de 6 000$. Au Québec, la production d’un album varie de 5 000$ à plus de 50 000$. De mon côté, j’ai déjà investi 22 500$ dans ce projet, soulève-t-il. (…) Je suis un produit musical assez niché. Ce que je fais n’est pas nécessairement très public. Avec cet album, je suis convaincu qu’on élargit les horizons. Tout résidera dans la mise en marché.»

Loin de chercher à s’en plaindre, il éprouve toujours autant de plaisir à évoluer dans le milieu musical, malgré les difficultés rencontrées. «C’est une passion. Je serais gagnant à choisir un autre métier. Le fait que je m’autoproduis fait en sorte que je tire un meilleur revenu de mon travail. Je n’ai pas d’intermédiaire. Ça représente de grands risques sur le plan financier. J’ai réinvesti une bonne partie des profits du premier album. Ce ne sera pas une formule éternelle. Pour l’instant, je compose bien avec cette pression», lance-t-il.

Une visibilité espérée

À cet effet, une chanson de cet EP ayant pour titre «Jamais» a été proposée à diverses stations radiophoniques au Québec. «J’espère que ce premier extrait radio sera diffusé à sa juste valeur. Je le considère très accessible. Ça n’a là rien à voir avec un calcul. Je n’ai pas envie de chanter des chansons formatées. Rien n’empêche qu’on évite les solos de deux minutes dans une chanson», avance-t-il.

Même s’il voulait écrire à la base sur de grands sujets de société, l’auteur a choisi de présenter une chanson d’amour autour des relations interpersonnelles. «J’ai voulu sortir un peu de ma personne. Cependant, je suis en couple depuis 10 ans. On a eu deux enfants ensemble, enchaîne-t-il. J’en avais beaucoup à dire sur le sujet. Je savais que les gens allaient se reconnaître dans mon histoire. C’est l’amour sous tous ses angles. Ça peut être autant l’amour d’un père pour ses enfants ou la perte d’un être cher.»

Une collaboration fructueuse

La réalisation de son deuxième album, dont le titre provisoire est «La gymnastique des sentiments» a été assurée par un musicien et auteur-compositeur-interprète reconnu, André Papanicolaou. «C’était surtout mes influences sur le premier album. C’était relativement simple. On se connaissait très peu avant d’en faire l’enregistrement. Il a fallu partir à zéro. Ensemble, on a exploré plusieurs avenues. L’album comporte des chansons plus lentes et mélancoliques, ainsi que certaines plus rythmées. J’apprécie ces contrastes. Il me représente très bien», affirme-t-il.

La tournée d’Antony Roussel sur la Côte-Nord prendra la forme d’un plateau double où il partagera la scène avec un pair, Michel Robichaud. «Il est littéralement une bibitte scénique. C’est sur scène qu’il est à son meilleur. Ses interventions sont béton, soutient-il. Il joue de la guitare comme une machine. On a déjà collaboré ensemble. Nous deux univers s’harmonisent très bien au cours d’une même soirée.»

Des représentations auront lieu le 11 mars au Centre des arts de Baie-Comeau, le 12 mars à l’Auberge du Nord-côtier à Rivière-Pentecôte et au bar La Déportation de Rivière-au-Tonnerre.

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