Feu vert au Plan de gestion des matières résiduelles

Par Éditions Nordiques 8 mars 2017
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Sept-Îles – Après plus de deux ans de concertation, la MRC de Sept Rivières annonce l’entrée en vigueur de son Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) 2016-2020. Approuvé par le ministère de l’Environnement, le PGMR propose 50 mesures visant à réduire de 25% de la quantité de matières éliminées au lieu d’enfouissement.

Frédérick Tétreault, collaboration spéciale

Réalisé en collaboration avec la firme spécialisée en stratégies environnementales Chamard, le document de près de 200 pages dresse un portrait actuel de la gestion des matières résiduelles, détermine les orientations et les objectifs poursuivis par la MRC et surtout, établit les moyens et les actions à mettre en œuvre pour y arriver.

Tel que le stipule la Loi sur la qualité de l’environnement, le rôle de la MRC est d’assurer la concertation et le suivi inhérent au PGMR tandis que la responsabilité relative à l’application des mesures reviendra aux différentes municipalités concernées. Ainsi, non seulement les villes de Sept-Îles et Port-Cartier se plieront à l’exercice, mais également les communautés des territoires non-organisés (TNO) du lac d’Aigle et du lac Walker ainsi que la communauté autochtone de Uashat mak Mani-Utenam qui adhèrent pour la première fois au plan.

L’objectif du PGMR est clair : réduire de 25%, soit une poubelle sur quatre, le nombre de matières résiduelles qui prennent le chemin du lieu d’enfouissement technique. Pour ce faire, le PGMR énonce six orientations qui servent de lignes conductrices aux mesures proposées. Concrètement, le PGMR souhaite donc : optimiser les services existants de gestion des matières résiduelles et promouvoir leur utilisation, recycler les matières organiques en vue de leur bannissement, sensibiliser et responsabiliser tous les générateurs de matières résiduelles, stimuler la performance du secteur commercial et l’implication des grands générateurs, développer les filières de récupération des débris de construction, rénovation et démolition, notamment pour le bois de même que mobiliser la collectivité face aux dépotoirs clandestins.

Le PGMR au quotidien
Pour le citoyen, l’implantation du bac brun servant à la collecte des matières organiques compostables est certainement l’une des mesures qui nécessiteront une adaptation. Pour les accompagner, le plan prévoit de larges campagnes d’information et de sensibilisation à propos de la valorisation des matières organiques et sur le service de plateforme de compostage municipal auquel les citoyens pourront collaborer. Aussi, des mesures sont établies en vue d’une utilisation plus efficace des écocentres.

Pour le secteur des Industries, Commerces et institutions (ICI), plusieurs mesures sont prévues afin de sensibiliser. Un système d’économie circulaire orchestré par la MRC est d’ailleurs en lancement et permettra aux différentes entreprises de la région de s’échanger leurs matières résiduelles.

«La table de concertation d’économie circulaire est possible grâce à une subvention de 127 000 de Recyc-Québec. Nous travaillons justement cette année au recrutement d’entreprises afin que les sous-produits de l’un deviennent les matières premières de l’autre», explique la conseillère en environnement et développement durable de la MRC de Sept-Rivières, Caroline Cloutier.

Par ailleurs, la MRC s’est penchée sur des matières pour lesquelles il faut être plus créatif si l’on veut trouver des issus autres que l’enfouissement. L’une d’elles est les boues municipales et de fosses septiques, qui sont des matières fertilisantes pouvant servir à la restauration de certains sites agricoles par exemple.

En collaboration avec plusieurs acteurs de la région, le plan s’attaque également aux dépotoirs clandestins, véritable fléau régional. Une campagne de sensibilisation et une réglementation sont prévues dès cet été.