Faillite de Trinor : La perte «d’un fleuron» déplore DÉSI

Par Fanny Lévesque 3 mars 2017
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Le choc est grand à Sept-Îles depuis que le Groupe Trinor s’est déclaré en faillite, vendredi. Chez Développement économique Sept-Îles, on parle littéralement de la perte «d’un fleuron» de la région.

«C’est vraiment triste», a lancé le directeur adjoint chez Développement économique Sept-Îles (DÉSI), Russel Tremblay. «(Le Groupe Trinor) c’était aussi synonyme de Sept-Îles, de dire que les PME sont grandes, sont impliquées dans leur milieu et au service de la grande entreprise».

La société Gestion Brasa qui avait acquis le groupe en 2012 explique sa situation par le ralentissement économique. «Même si on observe des signes de reprise, on n’est pas à l’abri d’une mauvaise nouvelle parce que les PME se sont fragilisées depuis les deux dernières années», rappelle M. Tremblay.

Selon lui, les effets de la fermeture de Cliffs Natural Resources en 2015 ou les exercices exigeants de réduction des coûts dans les grandes minières et chez Aluminerie Alouette «sont des choses qu’on ne voit pas sur le coup, mais qui ont un impact à long terme», souligne-t-il. «Le Groupe Trinor, c’est une victime de ça». L’entreprise offrait d’ailleurs en grande majorité ses services à la grande industrie.

«Les mauvaises nouvelles comme Cliffs, ce n’est pas le lendemain, à part les emplois directs évidemment, mais ce sont des éléments qu’on ne voit pas, qui prennent plus de temps parce que les entreprises essayent de trouver des façons de se maintenir en vie (…) Un moment donné, on roule à perte, mais on se dit qu’il faut être là pour la reprise. On finit par s’affaiblir et on est trop faible pour survivre», déplore-t-il.

Développement économique Sept-Îles entend être à pied d’œuvre dès lundi pour trouver des façons «de sauver le maximum d’expertise au cours des prochaines semaines». «Il ne faut pas que ce soit une totale perte», affirme M. Tremblay.

Le Syndicat garde les yeux ouverts

Le syndicat des Métallos, qui représente les travailleurs de la division Fabnor, dit pour sa part «garder les yeux ouverts pour évaluer les perspectives de relance de l’usine et favoriser une éventuelle reprise».

«S’il y a une chance que cette entreprise soit relancée, c’est certain que nous serons au rendez-vous pour favoriser une réouverture. À court terme, nous allons rencontrer rapidement les travailleurs et les accompagner dans cette épreuve. Les Métallos vont tout faire ce qui est en leur pouvoir pour que les travailleurs récupèrent toutes les sommes qui leurs sont dues en salaire, en vacances, en congés, en régime de retraite à financement salarial», a expliqué le représentant syndical, Yves-Aimé Boulay.

Le Groupe Trinor embauchait entre 50 et 70 travailleurs, mais en a déjà fait travailler quelque 250.

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