Matiu: Une première trace laissée sur disque par l’artiste innu

Par Éditions Nordiques 2 mars 2017
Temps de lecture :

Fort d’un plus grand bagage d’expérience, Matiu a fait beaucoup de chemin depuis sa participation à l’émission Le Rythme sur APTN. Des connaissances qu’il transporte avec lui sur scène.

Uashat – Propulsé par Musique nomade à ses débuts, Matthew Vachon (de son nom d’artiste Matiu) arrive à se faire de plus en plus remarquer dans le paysage musical. En vedette à la soirée d’ouverture du Festival des Hivernants le 2 mars au Vieux-Poste de Sept-Îles, il en profite pour dévoiler un premier EP de quatre chansons.

Pour ce premier EP, l’artiste innu en a profité pour réunir les quatre premières chansons qu’il avait dévoilées sur le web jusqu’à maintenant. L’objectif  étant pour lui de disposer dorénavant d’une carte de visite avant même de procéder à l’enregistrement éventuel d’un premier album avec la compagnie 117 Records, une branche de 7e Ciel qui n’est pas rattachée uniquement au  hip-hop.

«Je voulais que les gens puissent avoir accès plus facilement à mes chansons.  J’étais réticent au départ, mais j’ai vite réalisé que ça me permettrait de rejoindre plus de monde. Je vais me mettre très rapidement à l’enregistrement d’un premier album complet, souligne-t-il. C’était déjà dans l’air avant le projet de cet EP. Je vais l’enregistrer ici sur la Côte-Nord avec mes musiciens. Ça se fera dans le plaisir. Pour moi, c’est tout ce qui compte.»

Menuisier de profession, cette première carte de visite est utilisée par son équipe de promotion pour en arriver à susciter un plus grand engouement à son égard, ce qui aura certainement une incidence directe sur l’offre de spectacles. «À la base, je ne suis pas un très bon vendeur, affirme-t-il. J’ai développé de l’intérêt pour la musique sur le tard, même si elle a toujours occupé une place importante dans ma vie. Je prends cette carrière musicale très au sérieux.»

Des histoires mises en mots

Loin de se considérer comme un artiste engagé, il puise surtout son inspiration de son parcours et de celui de gens qui l’entourent pour l’écriture de chansons. «Je compose très souvent la mélodie en premier. Je veux que les mots que je choisis soient porteurs d’images. C’est l’une de mes plus grandes considérations. Je cherche à raconter des histoires à ma manière», explique celui qui considère essentiel d’inclure des chansons dans sa langue maternelle sur son premier album qu’il entend lancer en 2018.

De plus en plus à l’aise à interagir avec les gens, Matiu retire un très grand plaisir à monter sur scène. «J’ai beaucoup travaillé. À mes débuts, j’étais très craintif. Je suis de nature plutôt réservée. Aujourd’hui, j’arrive à échanger directement avec les gens. J’éprouve un réel plaisir à mettre mes chansons en contexte. Je le fais avec une bonne dose d’humour», insiste-t-il.

Avant même la sortie officielle de son EP sur les différentes plateformes de téléchargement le 31 mars, l’artiste autochtone aura la chance d’effectuer un séjour en France du 19 au 25 mars pour participer au Festival La Déferlante. Une expérience qu’il appréhende avec beaucoup d’optimisme.

Partager cet article