Coupure de ruban à la nouvelle prison de Sept-Îles

Par Fanny Lévesque 2 mars 2017
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Inauguration de la nouvelle prison.

Voilà presque 30 ans que Sept-Îles attend sa nouvelle prison. C’est maintenant chose faite. Québec a procédé à la coupure de ruban officielle jeudi. Les détenus doivent y entrer d’ici la fin du printemps, après une période de rodage.

Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a coupé le ruban officiel marquant l’ouverture du centre de détention, construit aux coûts de 90,9 millions $, qui compte le double de places que les installations actuelles, situées au sous-sol du palais de justice de Sept-Îles. La cérémonie s’est aussi déroulée en présence du ministre régional, Pierre Arcand.

«Il s’agit d’installations modernes, de plus grande qualité et plus sécuritaire pour tout le monde qui y travaille», a vanté le ministre Coiteux. La nouvelle infrastructure du boulevard Vigneault au parc industriel offre 55 places et permettra la création de 38 postes d’agents correctionnels. Au total, quelque 90 personnes seront à l’emploi du centre de détention.

Sept-Îles rêvait d’une première pelletée de terre depuis 1989. Le projet de construction d’une nouvelle prison a d’ailleurs été annoncé à plus d’une reprise. C’est finalement sous le gouvernement de Pauline Marois que le feu vert a été donné, en septembre 2013. Les travaux de 90,9 millions $, réalisés «dans le respect du budget» par la firme Pomerleau, ont été lancés en 2015.

Le bâtiment du boulevard Vigneault compte trois pavillons d’hébergement. «Les besoins étaient plus grands que ce qu’on avait au palais de justice», admet le ministre Coiteux, qui soutient que le nombre de détenus «envoyer à l’extérieur» par manque d’espaces pourra être réduit.

Leurs services seront aussi rehaussés notamment avec l’aménagement de classes pour la formation de base ou d’ateliers de travail parce que «l’objectif ultime, c’est la réinsertion sociale», martèle-t-il. Un total de 16 places a aussi été créé pour les peines discontinues et quatre femmes pourront aussi être admises à la nouvelle prison.

Clientèle autochtone

Un soin particulier a également été apporté pour l’accueil de prisonniers autochtones qui pourront suivre des programmes adaptés à leur culture. Une grande salle leur est d’ailleurs destinée, dans laquelle sont aménagées plusieurs places disposées en cercle, favorisant l’approche communautaire propre aux Premières Nations.

«Nous sommes ouverts à toutes sortes de suggestions», a précisé Jean-François Longtin de la direction des Services correctionnels expliquant que des démarches s’effectueront aussi avec les communautés pour «développer les services». Aucun représentant du conseil de Uashat mak Mani-Utenam n’était néanmoins présent lors de l’inauguration.

Près des hélicoptères

Le nouveau centre de détention a pignon sur rue dans le parc industriel, où deux entreprises offrant des services de transports par hélicoptère ont aussi leurs installations. Le ministre Coiteux assure qu’il n’y a «aucune inquiétude» à avoir au sujet du risque d’évasion comme il s’est produit à la prison de St-Jérôme en 2013.

«Nous avons un système de classification des personnes lorsqu’elles sont dans les cours extérieurs en fonction des risques qu’ils représentent et ici à Sept-Îles, il y aura aussi deux cours grillagées», a-t-il spécifié. La mise en service de la prison entrainera la création de 38 postes d’agents correctionnels pour mener leur nombre à 65.