Journée internationale des Femmes: Encore beaucoup à faire pour l’égalité, estiment les groupes de femmes

Par Éditions Nordiques 28 février 2017
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Plus que jamais, les membres du comité «8 mars à Sept-Îles» considèrent pertinent de poursuivre cette lutte pour l’atteinte d’une égalité entre les hommes et les femmes dans la société.

Toujours aussi pertinente, la Journée internationale des Femmes, le 8 mars, représente une opportunité parfaite pour mettre en lumière les inégalités qui persistent entre les hommes et les femmes dans diverses sphères de la société. Des acquis que les membres du comité «8 mars à Sept-Îles» considèrent encore très fragiles.

Pour souligner cette Journée internationale des Femmes, un comité formé de représentantes œuvrant auprès des femmes organise un 5 à 7 au gymnase de la Maison des organismes communautaires de Sept-Îles (MOCSI). Accessible à tous, cet événement prendra la forme d’une activité-reconnaissance durant laquelle six prix seront remis à des personnes ou à des organismes qui se démarquent dans la communauté septilienne et même ailleurs.

Les choix des membres du comité se sont arrêtés sur Josée Leblanc (entrepreneuriat), Michèle Audette (droit des femmes), Claudette Villeneuve (environnement), la députée de Duplessis Lorraine Richard (politique), L’ensemble folklorique Tam ti delam (culturel) et la friperie et centre de dépannage Recyk&Frip (communautaire).

Une idée proposée par Suzanne Giguère qui a aussitôt réussi à susciter de l’intérêt auprès des autres membres du comité. «Ça m’est venu après avoir assisté au plus récent spectacle de l’Ensemble folklorique Tam ti delam, dont le thème cadrait très bien avec nos valeurs. Mes consœurs n’ont pas été difficiles à convaincre. Il allait de soi qu’on ne pouvait pas se contenter de remettre un seul prix au cours de cette soirée», souligne-t-elle.

Un combat toujours pertinent

Contrairement à la croyance populaire, les membres du comité en arrivent au même constat quant à la nécessité de poursuivre cette lutte pour l’atteinte de l’égalité entre les hommes et les femmes. «C’est un mythe qui perdure. C’est nuisible. Les barrières sont toujours là», soutient l’une des agentes en condition féminine du Centre femmes aux 4 vents, Pamela Tanguay. «C’est juste qu’on ne les voie plus maintenant. Les inégalités perdurent à cause de ce discours qui banalise la réalité.»

Un constat partagé par la responsable du dossier de la condition féminine de la CSN Côte-Nord, Chantal Côté. «Dans les dernières années, on a reculé à bien des niveaux. L’élection de (Donald) Trump à la présidence des États-Unis sème de vives inquiétudes. Plus que jamais, il faut se battre contre les stéréotypes. Cette discrimination vécue par les femmes dans diverses sphères de la société existe toujours.»

Des exemples d’inégalité

L’une des preuves étant que des présumées victimes d’agression à caractère sexuel voient parfois leur réputation salie dans différents médias. Une situation que l’une des deux intervenantes de la Pointe du jour*Calacs Sept-Îles, Mélanie Martel considère déplorable. «On les tient responsables d’un geste, dont elles sont victimes. C’est inacceptable. Ça démontre qu’on se refuse d’admettre qu’il y a encore des inégalités entre les hommes et les femmes. On sabre aussi à tort dans les ressources qui leur viennent en aide.»

Les membres du comité s’entendent sur la nécessité pour les hommes de se joindre au mouvement. «On ne peut pas gagner ce combat seul. Il nous faut des alliés. Le féminisme n’a rien d’une guerre contre les hommes», insiste la directrice générale d’À la Source Sept-Îles, Julie Rousseau.

Les personnes désirant se procurer des billets pour assister à cette activité-reconnaissance du 8 mars peuvent le faire auprès des membres du comité, composé de représentantes de l’AREQ, la Maison des femmes de Sept-Îles, Pointe du jour*Calacs Sept-Îles, le conseil central CSN Côte-Nord et le Centre Femmes aux 4 vents. Leur coût de vente est de 10$.

Des billets sont également en vente pour le tirage de «Bottes de l’espoir», une gracieuseté de la propriétaire du Complexe Agara, Josée Leblanc.

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