Lac des Rapides : Hydrocarbures sous surveillance

Par Éditions Nordiques 23 février 2017
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Le Lac des rapides à Sept-Îles

La présence d’hydrocarbures dans le lac des Rapides sera surveillée de près par la Ville de Sept-Îles au courant de la prochaine année.

Emy-Jane Déry, collaboration spéciale

Des dépassements de mercure et de plomb ont été constatés dans la seconde phase d’analyse du lac des Rapides menée en 2015-1016 par l’OBV Duplessis et la Ville de Sept-Îles. Les résultats ont été publiés la semaine dernière.

Pour une deuxième année consécutive, un diagnostic du lac des Rapides a été fait dans le cadre du Plan intégré de protection et de conservation du cours d’eau. Ce dernier prévoit une dernière année d’analyse en 2017-2018. L’objectif est de connaître l’état de santé du lac et d’identifier ses sources de menaces potentielles.

La présence d’hydrocarbures dans le lac avait aussi été détectée lors de la première phase d’analyse en 2013-2014. Les données ne sont pas alarmantes, mais imposent de poursuivre les investigations pour en voir l’évolution et intervenir si nécessaire, estime la Ville.

«On peut faire des liens avec les activités nautiques et les hydravions, mais ça reste encore hypothétique. Au bout de trois ans, nous serons capables de dire si ça évolue dans le temps ou si c’est stable», a dit Jean-François Grenier, chef de division Environnement au Service de l’ingénierie et des travaux publics de la Ville de Sept-Îles.

Des tests supplémentaires pourraient être réalisés dans la phase 3 du programme pour investiguer davantage la question. Une dizaine de stations d’échantillonnage avaient d’ailleurs été ajoutées dans le cadre de la phase 2.

De manière générale, les travaux laisseraient croire jusqu’ici que l’eau du lac est de bonne qualité.

«On a un lac qui est en santé», a dit M Grenier. «Il est très peu utilisé comparativement à ce qu’on peut voir dans l’ensemble du Québec, où il y a des lacs qui ont des grosses problématiques», a-t-il poursuivi.

Acidité préoccupante

De son côté, le Comité de défense de l’air et de l’eau de Sept-Îles a entrepris des démarches auprès des autorités de santé publique de la région. Il s’inquiète du niveau d’acidité du lac qui ne respecte pas les normes, selon le rapport.

Le document maintient toutefois que l’eau est de bonne qualité et on explique la situation par la nature des sols de la région. La Ville rappelle aussi que le ministère de l’Environnement a accordé la cote A (excellente) au lac des Rapides en matière de baignade suite à ses analyses de l’été dernier.

«On veut juste s’assurer que le fait de ne pas respecter les normes d’acidité ça n’a vraiment pas d’impact sur la santé des gens», a dit Denis Bouchard, du comité. L’organisation a demandé l’avis de la direction de la santé publique de la Côte-Nord sur la situation.

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