Qualité de l’air: Une surveillance permanente à l’Élyme des sables demandée

Par Éditions Nordiques 22 février 2017
Temps de lecture :

Le secteur de l’Élyme des sables est le plus à risque de Sept-Îles pour la qualité de l’air selon le Comité de défense de l’air et de l’eau qui demande qu’une station d’échantillonnage y soit installée en permanence.

Emy-Jane Déry, collaboration spéciale

Le ministère de l’Environnement a dévoilé la semaine dernière les résultats de l’échantillonnage d’air réalisé entre juin 2014 et mai 2015 dans le secteur Ferland. Aucun dépassement des normes n’a été détecté. Il conclut également que les influences du bois de chauffage dans cette zone sont «faibles», ce qui avait déjà fait l’objet de nombreuses préoccupations.

À la lumière de ce rapport, le Comité de défense de l’air et de l’eau affirme maintenant avoir en main toutes les données nécessaires pour dresser un portrait de la qualité de l’air de tout le territoire septilien.

Le ministère avait déjà échantillonné depuis le parc Livingstone et la rue Gamache. L’Institut nordique de recherche en environnement et en santé au travail (INREST) avait fait de même à partir des stations d’échantillonnage d’industriels de Sept-Îles.

Ces rapports concluent tous de façon générale que la qualité de l’air à Sept-Îles n’est pas problématique.

L’Élyme des sables représenterait toutefois le secteur le plus fragile de Sept-Îles, selon l’analyse que fait le comité de l’ensemble de ces données. L’étude de l’INREST y avait notamment identifié des indices de dépassements de normes. Le comité demande donc qu’une station d’échantillonnage y soit placée en permanence.

«En ayant une prise de données en continu à cet endroit, comme c’est le secteur le plus vulnérable, si lui se porte bien, nous serions assurés que le reste du territoire septilien aussi», a dit Denis Bouchard, du Comité de défense de l’air et de l’eau de Sept-Îles.

Il croit qu’il faut rassurer la population en vue du développement de nouveaux projets industriels dans la région. «Ça protègerait les personnes vulnérables en temps continu. Ils pourraient planifier leurs activités extérieures en fonction des données», a-t-il dit.

Acceptabilité sociale

À la suite du dévoilement des résultats d’échantillonnage du parc Ferland, le maire de Sept-Îles aussi réclame toujours au gouvernement provincial un indice de qualité de l’air en continu. «On est la seule région à ne pas en avoir au Québec», a réaffirmé Réjean Porlier.

Il souligne que la Table de concertation sur la qualité de l’air travaille à trouver la meilleure manière d’obtenir cet indice. Cependant, le maire ne croit pas qu’il soit nécessaire d’installer une station d’échantillonnage spécifiquement à l’Élyme des sables. Il opterait davantage pour que les industriels rendent les données de leurs stations publiques.

Il est question pour lui d’un outil important en vue de l’acceptabilité sociale des projets. «On le sait, il y a souvent de la spéculation parce que nous n’avons pas de données. Je suis convaincu que ça demeure important pour mettre la table à l’acceptabilité sociale», a-t-il dit.

 

Partager cet article